Depuis 7 jours, il est difficile de penser, de comprendre, d’imaginer même l’horreur qu’a vécu pendant plusieurs jours la population des kibboutzim et des villes du Sud d’Israël. Des familles entières, grands-parents, parents, enfants et même bébés se sont cachés pendant des heures dans leurs abris situés dans leurs maisons, pensant que, comme chaque fois l’alerte passée, ils pourraient en sortir et reprendre le cours d’une vie que l’on appelait normale, alors que depuis des dizaines d’années c’est leur quotidien de vivre ainsi sous la menace constante des bombardements venus de Gaza. Mais cette fois-ci, cela ne s’est pas passé comme d’habitude ; l’armée n’a pas pu les secourir et ils se sont trouvés seuls à se défendre face à une horde d’assassins qui n’avaient qu’un seul objectif, celui de les tuer. 80 ans après la Shoah, des Juifs ont été assassinés de la façon la plus barbare que je ne détaillerai pas ici, et cela, non pas comme avant dans des terres hostiles où ils n’avaient pas où se cacher, mais chez eux, dans leur pays, là où ils avaient bâti leur vie pour que « Cela ne se reproduise plus ».

Et pourtant cela s’est reproduit. Il sera temps plus tard de chercher les responsables au sein du gouvernement israélien qui, par sa politique imbécile, privilégiant « une paix économique » en laissant les valises de dollars qataris pénétrer dans la bande de Gaza, n’ont fait que financer les activités du Hamas qui n’en a pas fait bénéficier la population gazaouie. L’essentiel étant pour eux d’éviter surtout d’avoir à reprendre des négociations avec l’Autorité palestinienne qui, malgré sa corruption, reste le seul interlocuteur reconnu internationalement.

Mais si aujourd’hui le temps pour Israël est à la défense, à la défense contre les infiltrations qui continuent à se poursuivre, contre les tirs de rockets, contre les menaces sur sa frontière Nord, il faut aussi commencer à penser à l’après. A l’après d’une guerre qui ne fait que commencer et dont on sait qu’elle va causer beaucoup de victimes de part et d’autre. Très rapidement, la sympathie que beaucoup d’Européens ressentent aujourd’hui pour Israël va se retourner dès que les images des morts et des destructions à Gaza remplaceront sur nos écrans celles des enterrements des morts israéliens.

Alors que faire ici ? Peut-on, sans faire abstraction de l’émotion qui nous envahit, essayer d’imaginer un après pour que cela ne se reproduise vraiment plus ? C’est ce dont nous avons parlé au cours de la réunion organisée par le Centre-Medem en collaboration avec La Paix Maintenant et JCall le mardi 17 octobre à 20h en vidéo conférence avec la participation de :

Léopold Braunstein, ex-président du Medem
David Chemla, secrétaire général de JCall
Sylvie Lidgi, une des organisatrices du collectif « Défendre la démocratie israélienne Paris »
Ilan Rozenkier, président de La Paix Maintenant

Mis en ligne le 5 novembre 2023