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Ha’aretz, 28 décembre 2005


L’équipe chargée du programme diplomatique du parti travailliste, nommée par Amir Peretz, est en train d’élaborer une formule qui proposerait aux Palestiniens une location à long terme de certains gros blocs de colonies de Cisjordanie, sur le modèle de la Grande-Bretagne et de la Chine pour Hong Kong. L’équipe en question comprend David Kimche, ancien chef de cabinet aux Affaires étrangères, Uzi Bar-Am, ancien ministre, Dalia Rabin, Avi Primor, ancien diplomate et Alon Pinkas, ancien consul général à New York. Ce programme sera précisé dans les prochaines semaines.

Le programme diplomatique travailliste réclamera l’adoption des recommandations du rapport Sasson sur les avant-postes. Amir Peretz a déjà affirmé, au cours de discussions avec l’équipe, que les avant-postes devaient être démantelés pour se mettre en conformité avec la loi.

Un calendrier sera établi concernant les négociations avec l’Autorité palestinienne autour d’un règlement définitif, et ne parlera pas d’accord temporaire ou d’Etat palestinien provisoire. Pour Peretz, un Etat « sous conditions » n’est pas la bonne solution, parce qu’il ne mettrait pas fin à la confrontation violente. D’après ce programme, ce ne serait que si les négociations échouent que des mesures unilatérales seraient envisagées. Le programme précisera que l’Etat mènera des pourparlers avec la direction palestinienne élue, mais pas avec le Hamas.

Le programme déclarera également Jérusalem capitale indivisible d’Israël, mais permettra le réexamen du statut des quartiers et des villages palestiniens qui entourent la ville en soulevant la question de ses limites municipales.

Le « principe de Hong Kong » se réfère à l’accord entre la Grande-Bretagne et la Chine conclu en 1898, dans le cadre duquel la Grande-Bretagne a loué les îles de Hong Kong pour 99 ans. En 1997, au bout de la période de location, la Chine a repris possession des îles, en s’engageant à y préserver la démocratie.

Selon ce modèle, les gros blocs de colonies, Maaleh Adoumim, le Goush Etzion et Ariel, demeureraient sous contrôle israélien en échange de compensations financières et territoriales aux Palestiniens.