Dans un courrier officiel, le Premier ministre Netanyahu a accusé Emmanuel Macron d’attiser l’antisémitisme en France, de retarder la libération des otages israéliens et de donner une victoire au Hamas par sa reconnaissance de l’État de Palestine.
Les actes antisémites et anti-israéliens n’ont pas attendu cette reconnaissance pour exploser en France depuis l’attaque du 7 octobre 2023, malgré la détermination réelle du gouvernement français de lutter contre ce fléau. Quant aux otages israéliens, ils croupissent dans les tunnels de Gaza d’abord à cause de la cruauté des terroristes du Hamas, mais aussi du sabotage de nombreux accords potentiels par le gouvernement israélien, sous la pression de son aile d’extrême droite.
Pour JCall et La Paix Maintenant, la reconnaissance de l’État de Palestine n’est pas une récompense au Hamas, historiquement opposé à la solution à deux États. Les différentes déclarations de reconnaissance (de la France, du Royaume Uni, du Canada ou de l’Australie) ont exprimé en des termes très clairs que le Hamas n’aurait aucune place dans la gouvernance de ce futur État qui devra par ailleurs être démilitarisé. Ce narratif de la « récompense au Hamas » répété par le gouvernement israélien ne sert qu’à torpiller l’idée même d’un État palestinien, dont Netanyahu et son gouvernement d’extrême droite ne veulent a aucun prix, sous aucune condition, comme l’a rappelé cette semaine Bezalel Smotrich en présentant ses projets de construction de nouvelles implantations, notamment dans la zone E1 qui aura pour conséquence de couper la Cisjordanie en deux parties et rendre impossible tout futur État palestinien.
Le gouvernement israélien oppose à toute solution diplomatique sa propre vision : celle d’une guerre sans fin à Gaza, de l’abandon des otages, et de l’annexion rampante de la Cisjordanie.
Les centaines de milliers d’Israéliens qui s’opposent à cette vision et qui manifestent pour exiger la fin de la guerre et un accord sur les otages sont qualifiés de complices du Hamas par ce gouvernement. Quant aux États amis historiques d’Israël qui proposent une sortie de crise diplomatique avec la reconnaissance de la Palestine sous certaines conditions, comme la libération de tous les otages et la mise hors-jeu du Hamas, ils sont accusés de faiblesse et d’alimenter l’antisémitisme, comme la France.
JCall et La Paix Maintenant dénoncent avec force cette instrumentalisation cynique et irresponsable du premier ministre israélien de l’antisémitisme en France et du sort des otages israéliens à Gaza pour sa survie politique et sa volonté de poursuivre une guerre sans fin à Gaza.