(source : Initiative de Genève)

Trad. : Gérard Eizenberg pour La Paix Maintenant


1/ Impact général, médias, sondage

Notons tout d’abord que récemment, la possibilité de pourparlers entre représentants israéliens, palestiniens et américains a retenu l’attention des médias. Dans ce contexte, des références ont été faites à un intérêt croissant à l’égard de l’Initiative de Genève par différentes personnalités, dont la secrétaire d’Etat Condoleezza Rice et le roi Abdallah de Jordanie.

Autre développement : l’accord de La Mecque signé entre le Fatah et le Hamas le 10 février. La conférence organisée par l’Initiative de Genève le 14 février (cf. plus bas), avec la participation du ministre Meir Shitrit, qui devait traiter exclusivement de l’initiative saoudienne, fera également une place aux opinions des différents orateurs sur cet accord, vu par le gouvernement israélien et par l’opposition.

D’autre part, un sondage commandé par l’Initiative de Genève réalisé au cours du mois de janvier montre une montée du soutien de l’opinion israélienne en faveur d’un engagement américain plus important dans le processus entre les Israéliens et les Palestiniens, avec 60% de l’opinion en faveur de cette idée. Concernant l’engagement de l’Union européenne, le soutien de l’opinion est de 40%. Il nous semble que ce pourcentage est relativement haut par rapport à ce que l’on a l’habitude de penser, bien que nous ne disposions d’aucun chiffre précédent sur cette question.
Concernant le conflit lui-même, 70,2% des Israéliens sont en faveur de négociations en vue d’un accord définitif, 72,4% pensent que la prolongation de la situation actuelle, caractérisée par une absence de processus politique entre Israël et les Palestiniens, est mauvaise pour Israël. Ce sondage a attiré l’attention des médias et ses résultats ont été publiés dans Yediot Aharonot.
Encore un signe qui s’ajoute à tous ceux qui indiquent que l’opinion israélienne est en avance sur son gouvernement pour ce qui concerne des négociations bilatérales avec les Palestiniens en vue d’un règlement définitif du conflit.

Au cours du mois de janvier, les Accords de Genève ont été pris pour référence dans différentes parties du monde. Aux Etats-Unis, Rice s’est intéressée à l’Initiative de Genève et a demandé aux représentants palestiniens et israéliens leur position sur le document (Ma’ariv, 6 février). En Jordanie, le roi Abdallah a répondu à une question sur la manière dont les Américains devaient poursuivre le processus de paix israélo-palestinien en disant : « Vous avez la Feuille de route, vous avez Taba, vous avez les Accords de Genève. Il est donc inutile de retourner à la case départ. » (Ha’aretz, 20 janvier). A Madrid, entre autres mentions de l’Initiative de Genève lors de la Conférence « Madrid + 15 » (15 ans après la Conférence de Madrid qui a préludé aux Accords d’Oslo, ndt), Gareth Edwards, président du Groupe international de crise et ancien premier ministre australien, et Abdel Salam Majali, ancien premier ministre jordanien, ont tous les deux cité les Accords de Genève comme un document très important qui pourrait servir de base à de futures négociations.

2/ Activités

Nous nous sommes adressés aux étudiants en organisant un dialogue informel entre le député Yoel Hasson (Kadima) et le professeur Nazmi El Jubeh (université de Bir Zeit), au Tel-Aviv Jaffa College, avec la participation d’étudiants en licence, maîtrise et doctorat.

Toujours envers les étudiants, du côté palestinien et israélien, une sixième édition du magazine « Triangle » (magazine étudiant israélo-palestinien) a été publiée et distribuée. Au cours du mois de janvier, « Triangle » a été distribué, en arabe et en hébreu, à plusieurs milliers d’étudiants d’universités et de hautes écoles, en Israël et dans les territoires palestiniens.

L’Initiative de Genève continue à toucher les élèves du secondaire par l’intermédiaire de notre programme d’éducation qui traite du conflit israélo-palestinien, vu par Israël et par les Palestiniens. En janvier, 250 élèves ont suivi ce programme.

Autres publics visés par l’Initiative de Genève : membres du Comité central du Parti travailliste, par un séminaire de deux jours ; les dirigeants locaux de la vallée du Jourdain, au cours d’une réunion avec la participation du président du Conseil régional ; le public israélien russophone, lors d’une grande manifestation avec la participation de l’Initiative de Genève.

Toujours en janvier, un certain nombre d’articles sur les positions de l’Initiative de Genève ont été publiés. Ces articles, qui traitaient de la possibilité d’un accord entre le Hamas et le Fatah, ont été largement diffusés et discutés lors de rencontres entre des représentants de l’Initiative de Genève et des représentants du gouvernement.

Sur la scène internationale, des délégués israéliens et palestiniens de l’Initiative de Genève ont participé à la Conférence Madrid + 154, et ont rencontré différentes personnalités internationales qui se sont rendues en Israël au cours du mois.

3/ Conférence de Tel-Aviv, 14 février 2007

Etaient invités les diplomates et les représentants de la communauté internationale en Israël.
Thème : « Le gouvernement d’union nationale palestinien, l’initiative de la Ligue arabe et Israël : Y a-t-il un partenaire? » Les différents développements vus par le gouvernement israélien et par l’opposition.

Programme :
Ouverture des débats par Gadi Boltiansky, directeur général de l’Initiative de Genève, et par l’ambassadeur Ramiro Cibrian-Uzal, chef de la délégation de la Commission européenne en Israël.
Discours du ministre du logement Meir Shitrit (Kadima).
Interventions : les députés Colette Avital (travailliste), Yossi Beilin (Meretz), et Mr Qaddoura Farès, ancien ministre de l’Autorité palestinienne.