On dénonce couramment la droitisation de la société israélienne : volonté de neutraliser les contre-pouvoirs, attaques contre les ONG, pouvoir de plus en plus grand accordé aux religieux, tentative de marginalisation de la minorité arabe. Outre ces menaces sur la démocratie, un messianisme religieux activiste, apparu après 1967, légitime l’accaparement de terres considérées comme « sacrées ». Ainsi la société israélienne irait de plus en plus vers un nationalisme ancré dans une identité juive patrimoniale, créant une hiérarchie entre Juifs et non-Juifs : le vote en juillet 2018, par un Parlement dominé par la droite et l’extrême droite, de la loi sur « l’État-nation du peuple juif » en serait un des signes majeurs.

On semble loin du projet originel du sionisme comme dynamique d’émancipation collective du peuple juif face à des persécutions séculaires, projet qui a inscrit des idéaux démocratiques dans la Déclaration d’indépendance de 1948.

Mais ces idéaux n’étaient-ils pas fragiles au regard de la tension existant, dès le départ, entre un peuple juif se voulant majoritaire et une minorité arabe présente sur le même territoire ? Est-on dans un nationalisme d’exclusion ? Quels sont les facteurs d’une telle évolution ? Celle-ci est-elle irréversible ? Comment les citoyens attachés à l’État de droit et aux valeurs démocratiques peuvent-ils exprimer leur refus de valeurs exclusivement nationalistes et religieuses ?

Nous organisons, conjointement avec JCall, le jeudi 3 juin à 19 h (heure française) une visio-conférence avec :
  • Pascal Ory, Historien, Professeur émérite à la Sorbonne Paris I, membre de l’Académie française, auteur de : Qu’est-ce qu’une nation ? Une histoire mondiale (Gallimard, 2020)
  • Denis Charbit, historien politologue, Open University of Israël, auteur de nombreux ouvrages sur le sionisme et la société israélienne.
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Clôture des inscriptions: le 3 juin à 13h.