À l’approche de la fin d’année civile, il est deux  traditions auxquelles nous ne dérogerons pas.
La première, spécifique au milieu associatif, consiste en un appel à soutien avant la date butoir du 31 décembre afin de bénéficier des avantages fiscaux. Nous espérons que notre appel, qui se rajoute à tous ceux que nombre d’entre vous ont déjà reçu de multiples provenances, sera entendu. Il faut soutenir le camp de la Paix  israélien, dans sa diversité et sa vitalité.Vous connaissez le contexte, difficile, sans perspective prometteuse à court terme. Sur le terrain, « eux » aussi le savent mais qui plus est, le vivent quotidiennement, en butte à une hostilité et une délégitimation croissante de la part des autorités actuelles. Et pourtant « eux », ces militants de l’espoir, ne renoncent pas. Chaque jour ou presque, ils prennent de nouvelles initiatives, engagent de nouvelles actions, dont on parle ou pas, mais qui font que le « possible » persiste. Votre soutien, aussi limité soit-il, est une aide matérielle autant que morale. Il montre, leur montre, qu’ils ne sont pas seuls, qu’ils sont entendus et donc, que ce qu’ils entreprennent est tout sauf vain.
Un petit don, un grand encouragement! https://www.lapaixmaintenant.org/jadhere/

Seconde tradition, celle de voeux que nous manquerons pas de formuler à l’adresse de chacun d’entre vous. Que l’année à venir vous soit favorable… et qu’elle soit propice à une avancée significative vers une solution politique du conflit israélo-palestinien!
Nous aspirons tous au jour où celui-ci ne sera plus qu’un sujet d’histoire dont ceux qui l’enseigneront ou en débattront se poseront avec étonnement :

la question » …mais pourquoi avoir attendu si longtemps ?… »

En attendant, la récente décision de D. Trump de retirer les forces américaines de Syrie ne peut qu’inquiéter tant sur le fond que dans sa forme. Elle traduit une irresponsabilité confondante, et angoissante, dans le mode de gouvernance actuel de la plus grande puissance mondiale. Que n’auraient pas vociféré ceux qui vouaient son prédécesseur  aux gémonies? « Il trahit les Kurdes et plante un couteau dans le dos des opposants du tyran Assad. Il renforce l’Iran et concède une victoire éclatante à la Russie de Poutine : voilà ce qu’auraient vitupéré les milieux proches de Netanyahou si c’était le président Obama qui avait pris cette décision ». (Chemi Shalev (Ha’aretz)

Comme l’analyse Arie Avidor, ancien ambassadeur d’Israël, »les chroniqueurs israéliens sont d’accord pour estimer que le retrait américain de Syrie est une claque pour Israël mais, bien évidemment, Netanyahou n’est ni en position de l’admettre ni de protester. Trump laisse à la Russie l’hégémonie régionale mais surtout lance un signal fort aux pays du Moyen-Orient que l’Amérique est désormais aux abonnés absents et qu’ils devront régler eux-mêmes leurs problèmes« .

Quel sera l’impact de l’exacerbation de la tension régionale sur l’avancée significative vers une solution politique du conflit israélo-palestinien que nous appelions de nos vœux précédemment? Difficile question sur laquelle s’ouvre cette nouvelle année…

Ilan Rozenkier

22 décembre 2018