Trad. : Gérard Eizenberg pour La Paix Maintenant


Jeudi soir dernier, Danny Attar etait vraiment ennuye. Attar, president du
conseil regional de Gilboa, et aussi du Forum des Communes (situees le long)
de la ligne de couture, etait chez lui devant son ordinateur, et envoyait
des emails a ses connaissances des communautes juives du Connecticut et de
Rhode Island. La region de Gilboa est impliquee dans de nombreux projets
avec ces communautes, qui oeuvrent principalement a favoriser les relations
entre juifs et arabes, et Attar les considere comme des alliees. De facon
vehemente, il decrit la situation particuliere en termes de securite dans
laquelle se trouve la region dont il est responsable, et declare son
intention d’edifier unilateralement une cloture pour la separer de la Zone A
controlee par les Palestiniens.

« Je vais faire ce que l’Etat sait qu’il devrait faire, sans oser », a dit
Attar a ses amis de l’etranger : « j’ai besoin d’argent ». Plus precisement,
25 millions de $, soit un million de $ par kilometre de cloture. La reaction
a ete rapide : des representants des communautes juives l’ont immediatement
informe de la mise en place d’un QG pour la levee de fonds. Parallelement,
le conseil regional de Gilboa a installe un local pour coordonner cette
action, y compris sur le plan des relations publiques.

« Bien sur que c’est dingue », admet Attar, parlant de son intention de privatiser une mesure importante concernant la politique de securite, en
creant une cloture de separation. « Mais on vit dans un pays dingue. On ne
peut pas maintenir ici une armee entiere pour veiller au calme. Ce qui m’a
convaincu de le faire a ete, en fait une reunion du cabinet au cours de
laquelle une decision a soi-disant ete prise de mettre en oeuvre une
separation a trois points critiques : Jenine (dans ma region), Tulkarem et
Jerusalem. »
« J’ai decouvert ensuite que personne n’etait capable de me dire de quoi il
s’agissait. C’etait comme si le cabinet s’etait engage dans des actions dans
l’espace. Rien que cette semaine, le directeur general du cabinet du Premier
Ministre, Avigdor Yitzhaki – a qui je demandais une explication – ma renvoye
vers Ouzi Dayan. Moi, le president d’un conseil municipal, dois m’adresser
directement a un important general en uniforme pour savoir ce qu’ils ont
l’intention de faire ici. Comment expliquer ca? Seulement par un deficit de
leadership. »

« J’ai donc l’intention d’exercer mon autorite en tant que chef de la
commission locale d’amenagement, et d’edifier seul la cloture. Les limites
de ma region sont identiques a la frontiere d’avant 1967. J’ai le droit de
faire ca. L’armee sera presente ici pendant trois semaines, pour maintenir
le calme et prevenir les incursions depuis Jenine en territoire israelien.
Et ensuite? »

Mais au carrefour de Muqleiba, ou se trouve le dernier barrage routier entre
Israel et Jenine, il n’est meme pas question de trois semaines. Tsahal, qui
au cours du dernier mois a installe huit bases dans la region de Gilboa, est
en train de se retirer. Toute la zone autour du barrage routier ressemble a
un episode ecule de M*A*S*H*. Les vehicules blindes ayant quitte Jenine
stationnaient pres du barrage routier, au pied du village de Jalma, en Zone
A. Entre Jalma et le territoire israelien court une cloture, basse et
blanche, qui ressemble plus a une jolie sculpture environnementale qu’a une
barriere de defense. Entre les deux errent des soldats epuises qui, en
prive, disent qu’ils ont du mal a comprendre exactement ce qu’ils font la,
ni ou ils vont.

La camera d’une equipe de television etrangere est positionnee la, fin
prete. L’equipe joue au frisbee entre les vehicules blindes, tout pres du
camp de refugies de Jenine. Au barrage routier s’etend une longue file de
voitures : des voitures palestiniennes entrant a Jalma, et des voitures
israeliennes se dirigeant vers les colonies de Ganim et de Kadim, dans les
territoires.

« C’etait amusant », c’est ainsi qu’un habitant de Kadim parle des recents
jours de guerre, vu de sa fenetre. Face a notre etonnement, il explique :
« c’etait amusant, parce qu’il y avait des gens ». Habituellement, les quelque
40 familles de Ka dim et de Ganim se sentent isolees. Le tohu-bohu de la
guerre a un peu soulage ce sentiment d’isolement. Un jour, le Premier
Ministre Yitshak Rabin a qualifie Kadim et Ganim de « colonies tetes
d’epingle ». La colere n’etait pas justifiee, mais la definition, si. Sans
ces deux petites colonies juives piegees a l’interieur d’une realite
impossible, une ligne de demarcation naturelle entre Israel et les
Palestiniens passerait par la.

La vie contre l’art

La semaine derniere, les efforts pour mettre en oeuvre une separation
unilaterale ont pris de l’ampleur. A Tel-Aviv, un local a ete erige par un
mouvement constitue de gens soutenant la separation; le Conseil pour la Paix
et la Securite, qui a leve beaucoup d’argent pour promouvoir l’idee, lance
une campagne pour collecter des signatures; et face au bureau du Premier
Ministre a Jerusalem, une tente a ete dressee par le mouvement « Partir En
Grand », qui veut mobiliser du soutien en faveur de l’idee d’une separation
unilaterale, sur la base du plan presente par le Conseil pour la Paix.

Ces deux mouvements se sont fixe l’objectif de recueillir un million de
signatures, ce qui obligerait les hommes politiques a affronter la pression
venue d’en bas. Le but est de creer une sorte de dynamique comme celle qui,
en son temps, a conduit a changer le systeme electoral en Israel. Selon les
sondages, 60 a 70% de l’opinion soutient deja une separation.

« Nous voulons que cette tente soit l’endroit ou commence la pression »,
explique Shlomo Dover, un colonel de reserve qui a ete dans le passe
psychologue en chef de Tsahal. Aujourd’hui, il est dans les affaires, et a
decide de consacrer tout son temps a mobiliser du soutien pour une
separation unilaterale.
Il semble que ce ne soit pas par hasard si toutes ces actions publiques
eclatent justement cette semaine.
Maintenant que l’Operation Rempart a pris fin, l’impression demeure que rien
n’a ete resolu.: certainement pas le probleme de la paix avec les
Palestiniens, mais le probleme de la securite non plus.

On peut aisement saisir la signification immediate de cette situation depuis
le toit de la maison de l’adjoint au president du conseil regional de
Gilboa, dans le village de Muqeibla. Le toit d’Eid Salim surplombe un
delicieux paysage pastoral, fait de collines et de champs verdoyants. Meme
la detresse du camp de refugies de Jenine, situe juste en face de sa maison,
a environ six kilometres, semble avalee par cette beaute.

Soudain, venues d’on ne sait ou, quelques silhouettes humaines apparaissent
dans le champ situe entre la maison en Israel et le camp de refugies. Trois
Palestiniens traversent en courant le champ israelien, et s’engouffrent dans
une voiture palestinienne qui les conduira a Jenine. Simple, rapide, et
efficace. Il peut tout simplement s’agir de gens cherchant du travail, comme
de gens malintentionnes. Une scene habituelle tout au long de l’annee, et
pourtant surprenante en ces jours de Rempart, et d’etroit encerclement
destine a prevenir la sortie de commandos terroristes de Jenine. La scene se
repete. Une deuxieme voiture debouche du territoire israelien, et laisse
descendre deux adultes et un enfant; une voiture jaune palestinienne les
recupere et s’evanouit, sans encombre.

Il n’est pas besoin d’un vehicule tout-terrain, et ce n’est meme pas un defi
pour de bons marcheurs. Nous aussi avons visite la Zone A. Pas pour des
raisons journalistiques, ni meme pour des raisons humanitaires, mais
simplement par erreur, parce qu’il est impossible de savoir ou finit Israel,
et ou commence la Palestine.

Il y a un an environ, on a creuse un fosse tout le long de cette region, qui
devait servir de barriere de separation. A cette epoque, le probleme
principal etait les infiltrations depuis Jenine, des gens qui venaient voler
et detruire des biens. Depuis, des kamikazes sont arrives de la, et par
ailleurs, le fosse a subi un certain nombre de changements depuis le temps.
Des pluies torrentielles l’ont rempli de terre, et une epaisse vegetation a
fini de le combler. Sur le terrain, son existence se fait a peine sentir, et
le plus grand risque que prendrait un Palestinien a le traverser pour aller
vers Israel est de se mouiller un peu les pieds. Compare a ce fosse,
l’absurde canal Blaumilch du satiriste Ephraim Kishon, qui devait soi-disant
transformer Tel-Aviv en une Venise du Moyen-Orient, semble etre le resultat
d’une planification tout a fait scrupuleuse. Encore une preuve qu’en Israel,
la satire est difficile, tant la vie surpasse l’art dans l’improbable.

« Ce qui interesse Sharon, c’est Bibi »

`Dans le beau salon de Salim, Attar et son adjoint sont parfaitement
d’accord. Il existe une amitie profonde entre le president juif du conseil
regional, un travailliste qui s’est maintenant porte candidat au poste de
secretaire general de son parti, et son adjoint arabe, qui appartient au
Likoud. Leur amitie est si profonde que, la ou dans la plupart des foyers
arabes est accrochee une photo de la mosquee El Aqsa, il y a une photo
d’Attar datant de la campagne electorale, il y a huit ans. Les deux hommes
se rejoignent maintenant sur un interet commun : faire avancer l’idee de la
separation, en general, et dans la region de Gilboa en particulier.

Muqeibla, le village ou habite Salim, connait depuis des annees un probleme
social constitue par environ 300 Palestiniens (environ 10% de la population
du village), qui sont devenus membres du village par le mariage, mais ne s’y
sont jamais reellement integres.

« Si on examine les phenomenes de violence dans les ecoles, on trouvera
qu’environ 90% de ceux qui en sont a l’origine viennent de familles arrivees
ici de Cisjordanie », dit Salim.

« Ceux qui ont grandi pendant la;premiere intifada sont des gens violents et
brutaux. Certains d’entre eux vivent ici, d’autres dans le camp de refugies
de Jenine, mais ils sont porteurs, de facon tout a fait legale, de cartes
d’identite israeliennes, et jouissent des prestations sociales israeliennes.
Ils ne contreviennent a aucune loi, et ils considerent qu’ils ne trahissent
pas la Palestine. Au contraire : ils rendent reelle la vision du retour. Ils
n’aiment pas ce que je vous dis, mais je m’en fiche. Je ne peux pas ignorer
ce qui arrive aux Palestiniens au-dela de la frontiere, mais je me fiche de
ce qui est bon pour les Palestiniens, bien que j’aie de la famille dans la
region de Jenine, pour moi, ce qui est important, c’est ce qui est bon pour
Israel. »

Salim en veut a Ariel Sharon de ne pas adopter le principe de la separation
civile/securitaire (par opposition a la separation politique) que propose
Attar. « Ce qui interesse Sharon, c’est Bibi (Benjamin Netyahou) », dit-il.
« Apres tout, tout le monde comprend qu’il n’y a pas de separation possible
sans evacuer des colonies des territoires, et Sharon a peur du comite
central du Likoud. C’est ca son probleme, pas les desirs et les besoins du
peuple. »

Attar, qui veut faire de l’idee de la separation un levier pour son election
au poste de secretaire general du Parti travailliste, est a 100% d’accord.
« Le chemin vers la separation est deja trace, de fait. Tout ce qui reste a
faire aux leaders politiques, c’est de dire ce que tout le monde sait. La
frontiere est ici, et c’est ici que la cloture doit passer. Voila ce que
j’attends de mon parti : adopter la separation en tant que solution
immediate, et l’initiative saoudienne en tant solution a plus long terme. »

Attar organise la semaine prochaine une reunion des representants du Forum
des Communes de la ligne de couture, avec le Ministre de la Defense Benjamin
Ben-Eliezer, pour discuter de la separation. Ben-Eliezer a promis d’inviter
de son cote des intervenants pertinents. La semaine prochaine verra aussi
l’emergence d’une nouvelle association d’industriels et d’hommes d’affaire,
desirant promouvoir l’idee de la separation, pour des raisons economiques.
L’un des associes a ce groupe est Ilan Sadeh, president du conseil regional
de Menashe, qui veut faire avancer la creation d’une ligne de separation
dans sa region. Sadeh, qui appartient au Meretz, en veut a son parti de ne
pas adopter la separation unilaterale.
Sadeh : « Fouad (Ben-Eliezer) sera a la reunion politique ce week-end, et je
suis sur qu’il sera tres dur avec son parti qui veut rester dans le
gouvernement avec (le leader du Parti National Religieux) Effi Eitam, pour
qui la separation passe quelque part du cote de Bagdad. Je suis pour
demanteler toutes les colonies des territoires, mais a ce stade, l’idee de
la separation ne doit pas etre liee a une mesure d’une aussi grande portee.
Sans calmer les choses sur le terrain par le moyen de la separation, on
n’arrivera jamais a des negociations. Je ne doute pas que les hommes
politiques n’auront pas d’autre choix que d’ecouter ce que veulent les
gens. »

Mais les homme politiques de tous bords n’ont aucun mal a ignorer les
souhaits des gens. L’un des principaux problemes de l’idee de la separation,
c’est qu’elle est acceptable par un large centre, comprenant aussi bien la
droite que la gauche, si bien qu’aucun homme politique ne peut la
revendiquer comme sienne. Il ne faut pas non plus ignorer les reserves
explicites de la part d’officiels palestiniens, qui craignent qu’un retrait
unilateral cree une frontiere definitive. Ainsi, l’idee de la separation
unilaterale se trouve coincee dans un piege impossible. L’Autorite
palestinienne y est ouvertement opposee. Parmi les Palestiniens, il y a ceux
qui sont prets a voir la separation comme le commencement de la fin de
l’occupation. Quand des generaux, meme issus du Conseil pour la Paix,
parlent de separation a des Palestiniens centristes, ceux-ci reagissent avec
soupcon : « ils soupconnent les elements de la securite israelienne, tout en
se retirant, d’organiser une occupation plus confortable pour eux », dit
Yossi Alpher, membre du conseil, qui a des liens tres anciens avec les
Palestiniens, et qui soutient la separation. Quand l’idee est presentee aux
Palestiniens par des representants de la gauche, comme une etape sur la voie
des negociations, elle est recue de facon enthousiaste. Mais si la
separation devient « une idee de la gauche », elle perdra son soutien
populaire en Israel. Pour l’instant, l’idee est populaire, et transcende les
frontieres politiques, mais elle ne trouve pas sa famille politique. Chaque
politicien la considere comme un batard de pere inconnu.

Neanmoins, malgre ce piege, l’idee gagne de la force de semaine en semaine,
chez un centre important bien qu’amorphe.
Tous les mouvements existants sortent aujourd’hui avec des campagnes
d’opinion pour la promouvoir. Le depute Roman Bronfman (Choix Democratique),
dont le parti est le seul a voir adopte la separation unilaterale dans son
programme politique, entame la semaine prochaine une campagne aupres de la
population russe, dont la moitie, si on en croit les sondages, est favorable
a l’idee. Il y a ceux qui parlent de separation comme d’une mesure globale
d’evacuation de colonies isolees, et ceux qui parlent d’une cloture sans
demantelement de colonies. Pourtant, ces derniers aussi savent, comme l’a
dit un personnage cle du Likoud qui soutient l’option « cloture seule », que
le moment est venu, et les colonies vont commencer a se retrecir et a
imploser. »

De l’autre conception, celle d’une « cooperation qui va au-dela des
frontieres », et qui devait se manifester par une expansion economique
inter-regionale entre les zones de Jenine et de Gilboa, il ne reste que
quatre caravanes a l’abandon au milieu d’un champ vide.

Changement de ligne a la Coalition pour la Paix

Les dirigeants de la Coalition pour la Paix, composee de La Paix Maintenant,
Meretz et des colombes travaillistes, ont officiellement adopte cette
semaine la separation unilaterale en tant que composante de la politique de
paix qui sous-tendra ses actions a l’avenir. La position a ete adopte malgre
l’opposition de l’ancien Ministre de la Justice Yossi Beilin, qui s’en tient
a la poursuite de l’effort pour reprendre des negociations avec les
Palestiniens. Beilin a qualifie l’idee de separation unilaterale de
« populiste », qui reconnait implicitement une position niant l’existence d’un
partenaire palestinien.

Le debat au sein de la direction de la Coalition pour la Paix, a
l’initiative de Yair Tsaban qui voulait parler de l’initiative saoudienne,
reflete la tension qui existe a l’interieur du camp de la paix israelien au
sujet de la separation, et le changement qui s’est produit dans ce camp ces
derniers droits. Au debut de son intervention, Tsaban a souligne qu’il avait
change de position sur la separation unilaterale, a la lumiere de la
situation diplomatique et securitaire, et en reponse a l’humeur de
l’opinion. A sa facon, Tsaban incarne un processus continu au sein de La
Paix Maintenant, qui ces trois derniers mois est passe d’un refus total de
l’idee de separation a son adoption, sous le slogan « Une Frontiere pour
Israel Maintenant », en tant que premiere etape vers un accord sur la base
des frontieres de 1967.

Le depute Roman Bronfman (Choix Democratique), dont le parti est le seul a
voir adopte la separation unilaterale dans son programme politique, a refute
l’argument de Beilin selon lequel cette idee etait « populiste », et dit qu’il
s’agissait d’une mesure provisoire qui pourrait etre acceptee par les deux
parties.

Pour la premiere fois, le chef de l’opposition Yossi Sarid (Meretz), dont le
mouvement est partage sur la question de la separation unilaterale, a dit
qu’il ne voyait aucune contradiction entre les trois elements du plan pour
une politique de paix : un retrait unilateral, l’introduction d’une force
internationale, et l’adoption du plan saoudien.

« Il est clair que la ligne en faveur d’un retrait unilateral l’a emporte »
dit Janet Aviad, une des dirigeantes de La Paix Maintenant.
« Beilin a dit qu’il n’etait pas avec nous sur ce sujet, mais qu’il
comprenait l’avantage d’adopter la mesure en termes d’opinion publique. Il
est clair qu’on assiste a un changement dans la coalition. Tout ce qui s’est
passe ici ces dernieres semaines a renforce la tendance du retrait
unilateral. Les recents sondages, qui montrent que seule une toute petite
partie de l’opinion croit possible d’arriver a un accord avec Arafat, ont
prouve qu’en ce moment, nous n’avons aucune possibilite d’influencer
l’opinion publique dans le sens de conversations avec les Palestiniens.
La destruction totale de l’Autorite palestinienne dans la campagne Rampart
ne fait qu’ajouter a la difficulte. car qui va maintenant appliquer les
plans Mitchell et Tenet? On ne peut pas attendre la reconstruction de
l’Autorite palestinienne, tant que les attentats terroristes continuent.
Tous ces facteurs ont accelere le changement chez nous. Cependant, ceux qui
continuent a dialoguer avec les Palestiniens disent qu’il est necessaire de
prendre des mesures unilaterales, et de parler en meme temps. »

Dans cette nouvelle donne, La Paix Maintenant n’a pas seulement change la
facon dont il s’adresse a l’opinion, mais aussi les couleurs de ses supports
de communication, qui sont maintenant bleus et blancs.