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Shalom Akhshav, septembre 2006


[Vous trouverez en suivant le lien ci-dessus le rapport détaillé (en anglais, avec quelques liens en hébreu) concernant la construction dans les colonies illégales, résultat du travail de l’équipe de Dror Etkes, l’Observatoire de la colonisation de Shalom Akhshav (La Paix Maintenant). Nous ne vous communiquons que sa conclusion.]

Ces derniers mois, le gouvernement israélien a continué à éluder ses responsabilités relatives à l’évacuation des colonies sauvages non autorisées en Cisjordanie; Il apparaît que l’été 2006, marqué par les combats au Sud Liban, a fourni aux colons une occasion en or de renforcer leur main-mise sur la terre sans que les médias en parlent. Entre temps, la situation au Liban a donné au gouvernement l’alibi dont il avait besoin pour justifier le fait qu’il n’a pas pris ses responsabilités par rapport à ce qui se passe dans les territoires, et plus particulièrement dans les colonies sauvages.

L’évacuation de la colonie sauvage de Yitav Est est une exception qui confirme la règle : il s’agissait d’une colonie inhabitée, qui consistait en trois mobile homes construits au milieu de l’année 2005. L’évacuation de cette colonie, comme sa construction, n’a pas exigé de moyens considérables, et le choix de monter en épingle son évacuation prouve une fois de plus que le gouvernement d’Israël continue à faire preuve d’indécision, par crainte d’une confrontation avec les colons.

Le fait est que, non seulement les colonies sauvages n’ont pas été évacuées durant cette période, mais le gouvernement a permis aux colonies sauvages existantes de s’étendre et de se développer. La liste (que vous trouverez en consultant le lien ci-dessus) montre qu’au moins dans 31 colonies sauvages, des activités de construction et de développement ont pu être notées ces derniers mois, et dans 12 d’entre elles, des constructions de structures en dur ont été documentées.

Il apparaît que la non évacuation par le gouvernement de deux groupes de colonies sauvages qui étaient censées être les premiers d’une série d’évacuations, illustre l’énormité de l’échec.

Le premier groupe était constitué de colonies qui étaient le centre d’actions violentes contre les habitants palestiniens voisins, colonies dont Amir Peretz avait promis l’évacuation lors de son accession au poste de ministre de la défense. Ce gourpe comprend les colonies suivantes : « Colline 633 » (ou Ferme de Ma’on, Havat Ma’on) située au sud de la colonie de Ma’on, le « Point 792 » (ou « Ranch du Crâne »), à l’est d’Elon Moreh, et Sneh Ya’akov, à l’est de la colonie de Brakha.

Le second groupe de colonies sauvages destinées à être évacuées est composé de 6 colonies sauvages pour lesquelles Shalom Akhshav n’a cessé d’exiger la démarcation, et pour lesquelles notre organisation a introduit une action en justice auprès de la Haute Cour de Justice en avril 2006. Shalom Akhshav a éété débouté, mais la Cour a jugé bon d’ajouter un important commentaire dans ses attendus : « … bien entendu, à la lumière de développements qui se dérouleront ou ne se dérouleront pas, une nouvelle action en justice peut être introduite selon les circonstances ».

Il va sans dire qu’étant donné que rien ne s’est produit concernant ces 6 colonies sauvages, Shalom Akhshav envisage de saisir la Haute Cour dans un futur proche.

Concernant l’action en justice de Shalom Akhshav contre la construction dans les colonies sauvages de Hayovel et de Haresha : actuellement, il existe un ordre émanant de la Haute Cour qui demande à l’Etat d’expliquer pourquoi il ne prend pas toutes les mesures nécessaires pour détruire les constructions concernées par l’action en justice.

Une audition sur cette procédure doit se tenir devant la Haute Cour le 28 septembre 2006 à 9h.