Nous aurions pu consacrer cet éditorial à ce qui ne va pas, aux nouvelles constructions israéliennes par exemple et en particulier à celles de ‘Hébron, ou bien encore à ce qui inquiète, par exemple la prise de position totalement négative de Nétanyahou face au rapprochement Hamas-Fatah ; à ce qui scandalise, à savoir la campagne de calomnie contre les ONG des droits humains en Israël qui repart de plus belle… Bref, nous aurions pu parler « des trains qui n’arrivent pas à l’heure ». Nous n’en traiterons pas.

Nous nous réjouirons de ce que, malgré l’opposition de diplomates arabes, palestiniens inclus,  un représentant israélien a été élu mardi dernier par l’Assemblée générale des Nations unies pour siéger au Comité des Nations unies pour l’utilisation pacifique de l’espace extra-atmosphérique (Copuos).

Nous nous réjouirons de ce que le porte-parole de l’Association médicale israélienne a été élu président de l’Association Médicale Mondiale qui représente les associations médicales du monde entier avec plus de 9 millions de membres. Nous nous souviendrons que ces deux associations sont opposées à l’alimentation forcée des grévistes de la faim, mesure que souhaitait prendre le gouvernement israélien à l’encontre de prisonniers palestiniens.

Nous aurions pu nous réjouir du contenu d’un article paru récemment dans I24News selon lequel, lors du dernier Conseil exécutif de Unesco, les pays arabes avaient renoncé à présenter des résolutions anti-israéliennes. L’article ajoutait que « c’est la première fois depuis 2013 qu’aucune résolution visant Israël n’est soumise au sein de l’organisation ». Mais ça c’était avant, comme dit la publicité. Avant l’annonce qu’Israël allait quitter cette agence.

Et c’est le retour vers les moins bonnes nouvelles. Ainsi donc Israël qui dénonce le boycott dont il est l’objet va boycotter cette institution, rattachée à l’ONU dont il tire sa légitimité internationale. Les faits précédemment mentionnés illustrent pourtant que l’assertion selon laquelle le monde serait systématiquement « contre Israël », quoi qu’il fasse, est pour le moins excessive. Pour preuve : ce dont il vient d’être fait état est intervenu en pleine période d’expansion des colonies.

Ainsi une fois encore il est attesté qu’Israël peut être entendu sans pour autant que l’on soit d’accord avec sa politique.

Le travail paye, la chaise vide, non !


Photo : Dr Leonid Edelman [DR]