[Dans un contexte particulièrement tendu, la directrice de l’Observatoire des colonies de Shalom A’hshav, ‘Haguit Ofran, a été la cible d’une campagne d’intimidation – qui n’est pas la première, loin de là, à viser notre mouvement. Les Amis américains de la Paix Maintenant rappellent ainsi des menaces, mais aussi des agressions physiques voire des attentats. L’Observatoire des colonies dérange suffisamment le monde des colons et leurs amis pour susciter leurs menaces.

Réagissons en soutenant Shalom A’hshav, et tout particulièrement l’Observatoire des colonies, par nos DONS *, leur permettant ainsi de continuer leur indispensable travail.]


Shalom A’hshav, le mouvement israélien La Paix Maintenant, est de nouveau la cible d’une campagne d’intimidation de la part de l’extrême droite israélienne.

Tôt ce matin, la directrice de l’Observatoire des colonies de La Paix Maintenant a été réveillée par des voisins lui affirmant que la porte de son appartement comme les parties communes de l’immeuble avaient été vandalisées. On pouvait lire sur sa porte et sur les parois des escaliers des graffitis noirs : « Vengeance », « Mort », « La Paix Maintenant – la fin est proche » et « Tag pour prix de Migron [1] ».

‘Hagit Ofran [2], la directrice de l’Observatoire des colonies, a déclaré : « Des graffitis de ce type ont également été peints sur les maisons d’officiers supérieurs de Tsahal et de la police, de militants de la paix, et sur celles de nombreux Palestiniens ainsi que sur des mosquées en Cisjordanie. Je suis donc en bonne compagnie ! »

Le commentaire sarcastique de ‘Hagit doit nous rappeler plusieurs événements :

• Zeev Sternhell, historien et militant fondateur de Shalom A’hshav, fut la cible d’une tentative d’assassinat il y a trois ans. Il fut blessé par une bombe qu’un activiste d’extrême droite avait déposée devant sa porte.

• Yariv Oppenheimer, secrétaire général de La Paix Maintenant, a reçu de nombreuses menaces de mort et était sur la liste des cibles de Jack Teitel, un terroriste israélien né aux Etats-Unis suspecté des meurtres de plusieurs Israéliens et Palestiniens. Plus récemment ce mois-ci, un ultra-nationaliste de 19 ans a été arrêté pour avoir menacé Yariv à plusieurs reprises.

• En juin, des extrémistes ont vandalisé en plein jour la voiture d’un militant de Shalom A’hshav à Jérusalem, taguant sa carrosserie du mot « Traître ».

Par le passé, des militants de Shalom A’hshav ont été victimes de crachats, de menaces mais aussi d’agressions physiques et même d’assassinat [3].

Pourquoi les ultra-nationalistes et les colons extrémistes veulent-ils éradiquer La Paix Maintenant ?

Parce que La Paix Maintenant les menace en révélant la vérité, en agissant pour la justice et de la démocratie. La Paix Maintenant jette la lumière sur les agissements des colons. La Paix Maintenant demande que l’on mette fin à leurs actions illégales. La Paix Maintenant le fait de manière légale et démocratique. Le mouvement engage des actions auprès de la Cour suprême pour demander le renforcement et l’application de la loi israélienne. Il mobilise l’opinion publique israélienne contre les infractions des colons. La Paix Maintenant ne leur cède pas le haut du pavé.

Les colons extrémistes répondent par le terrorisme, la violence et l’intimidation. Ils appellent cela « le prix de l’étiquetage » – une campagne persistante d’intimidation envers quiconque rejette leurs efforts d’instaurer en Cisjordanie des faits accomplis qui rendraient la paix entre Israéliens et Palestiniens impossible.

Shalom A’hshav ne se laissera pas intimider. Le mouvement ne laissera pas tuer l’espoir d’une paix entre Israéliens et Palestiniens.


NOTES

* Envoyez votre chèque à l’ordre de La Paix Maintenant à l’adresse:
La Paix Maintenant / pour l’Observatoire, 10 rue Saint-Claude, 75003 Paris.

[1] Avant-poste dont trois constructions illégales ont été récemment détruites suite à l’action en justice de Shalom Akhshav.

[2] Dont nous publions régulièrement les rapports sur l’état de la colonisation en Cisjordanie. Voir sur ce site.

3] Il s’agit d’Emil Grunzweig, assassiné en février 1983 à Jérusalem au cours d’une manifestation dans la cité des ministères, suite aux conclusions de la Commission d’enquête sur les massacres de Sabra et Chatila, où Tsahal aux premières loges était demeuré passif. La commission recommandait la démission du ministre de la Défense et de deux officiers, mesure dont Shalom Akhshav réclamait l’adoption quand une grenade fut lancée dans le cortège, tuant Emil Grunzweig et blessant plusieurs autres manifestants. Voir notre article : [