Au-delà des responsabilités dont aucune des parties en présence ne saurait se délester,  on ne peut que déplorer les victimes civiles tombées au cours de ces “marches du retour”. Le contraste entre les réjouissances qui accompagnaient les initiatives hasardeuses de Donald Trump avec l’absurde et la cruauté de la situation à Gaza ne peut que donner la nausée.

On ne peut pas impunément occulter la détresse de près de 2 millions de personnes qui  survivent plus qu’elles ne vivent  sous  l’emprise d’un blocus dont on sait que la responsabilité n’est pas seulement imputable à Israël mais également à la gouvernance du Hamas.

Jérusalem était la capitale d’Israël avant le transfert de l’ambassade US et le sera encore après. Mais cette décision arrogante de transfert ne fait qu’aggraver la situation, et risque de déclencher une spirale de violence dont personne n’a besoin.

Au-delà des émotions confuses et contradictoires, il faut rappeler que ce qui tue c’est le statu quo. C’est la responsabilité des dirigeants politiques israéliens et palestiniens de ne pas se réfugier derrière de vaines rhétoriques cocardières, mais d’avoir le courage de prendre le seul risque honorable, celui de mettre un terme à une gestion du conflit dénuée de toute perspective d’avenir.

En priorité, il importe de prendre des initiatives politiques qui incluent une amélioration substantielle des conditions de vie des habitants de Gaza, avant que les images ne dictent une réalité devenue incontrôlable.

                                                                                                               La Paix Maintenant