En cette période de vœux, comment ne pas espérer que l’année qui commence selon le calendrier juif soit enfin celle, sinon de la Paix, du moins celle d’un tournant décisif vers la reprise des négociations, avec une volonté affichée de part et d’autres qu’elles aboutissent ?

Trop souvent en effet l’appel à la réactivation des contacts s’est fait par le passé dans l’optique d’une gestion du conflit et non de sa résolution. Le prix est particulièrement élevé pour Israël. Outre la perte incessante de vies humaines, son image à travers le monde n’a jamais été aussi dégradée, en particulier parmi les jeunes. Les relations avec les États-Unis sont au plus mal.

Nul doute que l’année qui s’annonce sera marquée par une accentuation de la reconnaissance diplomatique de la Palestine, dont le drapeau va dorénavant flotter aux Nations Unies. Il importe qu’Israël ne réitère pas l’erreur consistant à s’opposer à un processus inévitable. Mieux vaut l’accompagner et obtenir les aménagements et garanties nécessaires, plutôt que se le voir imposer. Il en va de même s’agissant de l’étiquetage des produits en provenance des colonies.

Ce n’est pas parce que la ligne verte a été gommée de la carte qu’elle n’existe plus. Non, les territoires occupés ne font pas partie d’Israël.
S’opposer au boycott? À l’évidence! Entériner l’occupation? Pas question! Cette position est difficile à tenir, à expliquer? Qui a dit qu’il nous faille opter pour la facilité.
Nous serons interpellés sur ces questions et aurons à y revenir au cours de l’année – forts du soutien qui est le vôtre et qui nous sera plus indispensable que jamais.

Souhaitant à chacun d’entre vous le meilleur, nous n’oublions pas la dure situation – c’est un euphémisme – des réfugiés qui se pressent à nos portes. Combien actuelle est cette injonction, «tu aimeras l’étranger comme toi-même …», dont chacun de nous connaît la suite. Agissons pour qu’elle ne reste pas lettre morte.