Ha’aretz, 29 janvier 2007

Trad. : Gérard Eizenberg pour La Paix Maintenant


Le Jihad islamique a affirmé lundi que l’attentat suicide à la bombe [aujourd’hui lundi,
ndt] qui a tué trois personnes dans une boulangerie d’Eilat, premier attentat de la sorte dans cette ville touristique du Sud, avait pour but de mettre fin aux combats internes entre le Fatah et le Hamas. Le Hamas a soutenu l’attentat, le Fatah l’a condamné.

Le Jihad a revendiqué cet attentat, de même que les Brigades des Martyrs d’Al-Aqsa et un troisième petit groupe inconnu, l’Armée des Croyants.

Peu après l’attentat, le porte-parole du Fatah Ahmad Abdul Rahman l’a condamné en déclarant : « Nous sommes contre toute opération qui cible des civils, israéliens ou palestiniens. »

Pour sa part, un porte-parole du Hamas a applaudi à l’attentat, qu’il considère comme une réaction naturelle contre la politique israélienne en Cisjordanie et dans la bande de Gaza, et contre le boycott du gouvernement Hamas. Cette position va probablement compliquer les efforts actuels entrepris par ce mouvement pour mettre fin au boycott rampant imposé par la communauté internationale.

« Tant qu’il y aura occupation, la résistance est légitime », a déclaré Fawzi Barthoum, l’un des porte-parole du Hamas à Gaza, qui a qualifié l’attentat de réaction naturelle.

Fawzi Barthoum a également indiqué que les attentats contre Israël étaient préférables aux combats inter-palestiniens à Gaza entre le Hamas et le Fatah : « La meilleure chose à faire pour le Fatah, c’est de retourner ses fusils contre Israël, et non contre le Hamas. »

Cette déclaration du Hamas fait écho à celle de Khaled al-Batsh, l’un des dirigeants haut placés du Jihad islamique, qui a parlé de « réaction naturelle face aux crimes continuels commis par l’ennemi sioniste. »

A noter que cet attentat intervient quatre jours avant une réunion du Quartette à Washington, dans le cadre d’un nouvel effort destiné à redonner vie au processus de paix israélo-palestinien.