« Un budget à l’ombre du coup de force judiciaire »
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Au cours de la dernière semaine de mars, deux évènements importants se sont déroulés à la Knesset: l’adoption du budget d’une part, l’approbation de la loi modifiant la composition de la commission de nomination des juges d’autre part. Le budget de l’État pour 2025 approuvé par la Knesset avant la date butoir du 31 mars assure au gouvernement sa survie jusqu’au moins la mi-2026. Au-delà des problèmes économiques que ce budget soulève, il se révèle être un outil entre les mains d’un groupe majoritaire qui l’utilise au profit de secteurs particuliers pour obtenir leur soutien et conserver ainsi son pouvoir.

Pratiquement au même moment, la Knesset a finalement adopté l’une des lois les plus controversées de la réforme judiciaire, modifiant la composition de la commission de nomination des juges. Oublié l’engagement de geler cette réforme durant la guerre, la loi votée, initiée par le ministre de la Justice Yariv Levin début 2023, transfère l’essentiel du pouvoir décisionnel des juges vers les représentants politiques. La politisation de l’instance juridique, seule contre-pouvoir face à l’exécutif et au législatif, traduit une régression dangereuse de la démocratie israélienne . “Les démocraties s’effondrent soit par coup d’État militaire, soit meurent lentement d’une maladie appelée tyrannie de la majorité. Le rideau d’obscurité descend sur la société. C’est ainsi qu’un gouvernement change le régime et un Premier ministre se transforme en dirigeant autoritaire.” (Benny Gantz, lors du débat à la Knesset le 26 mars).

Alors que cette tragi-comédie se déroulait dans l’enceinte de la Knesset, à l’extérieur, la société civile se mobilisait et manifestait, dans la durée cette fois puisque jour après jour, la nuit aussi, depuis plus d’une semaine, elle est dans la rue. Ces manifestations seront-elles suffisantes pour mobiliser l’opposition parlementaire et s’étendre à d’autres secteurs de la société? Les manifestants réussiront-ils à maintenir cette pression de la rue alors que l’on approche des fêtes de Pessah? Ce sont ces questions que nous avons posées à nos deux invités lors cette vidéo-conférence :

* DAVID Ben ISHAY, fondateur du collectif “Les démocrates mobilisés” qui regroupe des Israéliens francophones engagés pour défendre la démocratie et l’État de droit.
* YAELLE IFRAH, ancienne attachée parlementaire à la Knesset, spécialiste en économie et journaliste correspondante de Radio Shalom en Israël. Yaelle Ifrah publie régulièrement une newsletter pour décrypter l’actualité économique et sociale en Israël. Voir :

https://yaelleifrah.substack.com/subscribe?utm_source=email&utm_campaign=email-subscribe&r=48unqx&next=https%3A%2F%2Fyaelleifrah.substack.com%2Fp%2Fpain-de-misere-pas-pour-le-duopole&utm_medium=email

Pour voir la vidéo : https://www.youtube.com/watch?v=l75ihi6YVc4