Jerusalem Post, 10 juillet 2007

Trad. : Gérard Eizenberg pour La Paix Maintenant


« Venez parler à Jérusalem » : le message d’Olmert au président syrien Bachar Assad, dans une interview historique accordée à la chaîne satellite Al Arabiya, retransmise par la chaîne 10 israélienne.

Apparaissant pour la première fois depuis six ans sur une chaîne arabe importante, Olmert, depuis un bureau orné du drapeau israélien, a dit au journaliste qui l’interviewait en hébreu : « Bachar Assad, vous le savez. Vous savez que je suis prêt à mener directement avec vous des négociations, et vous savez aussi que c’est vous qui insistez pour parler aux Américains. Le président américain dit : ‘je je ne mettrai pas en travers de la route entre Assad et Olmert. Si vous voulez vous parler, allez-y’. »

Assad a « entendu beaucoup de choses de ma part », a ajouté Olmert.

A la question sur l’endroit où pourraient se dérouler ses pourparlers, Olmert a dit : « là où il (Assad) sera d’accord pour que nous nous rencontrions », suggérant par là qu’Assad serait même le bienvenu à Jérusalem.

L’analyste de la chaîne 10, Zvi Yehezkeli, a fait remarquer que les programmes d’Al Arabiya sont diffusés après approbation du gouvernement saoudien. Il a ajouté que la chaîne comptait également interviewer Mahmoud Abbas, Khaled Mesh’al, le leader du Hamas installé à Damas, et enfin, Assad lui-même.

Il y a plusieurs semaines, lors d’une visite d’Olmert aux Etats-Unis, on a demandé au président Bush, en la présence d’Olmert, s’il serait prêt à jouer les médiateurs entre la Syrie et Israël pour tenter de réchauffer la trêve que les deux pays observent depuis 1973 et de parvenir à un véritable traité de paix. La réponse de Bush a été qu’Olmert « était tout à fait capable » d’y parvenir sans l’aide des Etats-Unis. (…) Malgré la visite à Damas il y a quelques mois de la présidente (démocrate) du Congrès Nancy Pelosi et d’autres membres du Congrès américain, les relations syro-américaines sont des plus froides. Mais il faut noter que les Etats-Unis ont toujours une ambassade à Damas.