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Ha’aretz, 5 décembre 2006

Trad. : Gérard Eizenberg pour La Paix Maintenant


Le président du parti Union Nationale – Parti national religieux, Zvouloun Orlev, a critiqué lundi la ministre de l’éducation Youli Tamir en disant qu’elle voulait imposer au ministère son « idéologie Shalom Akhshav ».

Orlev faisait référence aux instructions données par Youli Tamir de remettre la ligne Verte (frontières de 1967) dans toutes les nouvelles éditions des manuels scolaires où figurent des cartes d’Israël.

Youli Tamir avait déclaré qu’Israël ne pouvait pas exiger de ses voisins arabes de marquer les frontières du 4 juin 1967 alors que le système scolaire israélien les a gommées de ses manuels et de la conscience des élèves.

La députée Ronit Tirosh (Kadima), ancienne directrice générale du ministère de l’éducation, a elle aussi critiqué la ministre, en disant qu’elle n’avait pas l’autorité nécessaire pour donner une telle directive : « La ministre de l’éducation n’a pas le droit de se mêler du contenu des manuels scolaires, et elle aurait dû consulter d’autres députés avant de procéder à ces modifications. »

Le professeur Yoram Ben-Gal, directeur des Etudes en géographie et environnement à l’université de Haïfa, a dit que la directive de Youli Tamir qui consiste à remettre la ligne Verte sur les cartes, serait difficile à appliquer car, dit-il, la plupart des manuels scolaires sont édités par des éditeurs privés qui n’auront pas très envie de modifier les cartes à leurs frais.

Il y a deux ans, le Dr Nourit Peled-Elhanan, professeur en langage et éducation à l’université Hébraïque, a publié une recherche sur les manuels scolaires édités depuis les accords d’Oslo. Certains de ces manuels ont été adoptés officiellement par le ministère de l’éducation. De nombreux enseignants ont adoptés d’autres manuels, même si ceux-ci n’étaient pas autorisés officiellement par le ministère.

Entre autres résultats, cette recherche montre la disparition de la ligne Verte et de certaines villes arabes dans les cartes de ces manuels, et la présentation de lieux et de colonies, situés en « Judée et Samarie » et non en « Cisjordanie », comme faisant partie intégrante d’Israël.