La Knesseth adopte deux lois fustigées comme discriminatoires par les associations de défense des droits de l’homme.

L’une des lois autorise des communes à passer au crible de nouveaux résidents potentiels, l’autre interdit l’allocation de subventions publiques aux entités qui « sapent les fondements de l’État ».


La Knesseth a adopté mercredi [23 mars 2011 dans la nuit] deux lois sujettes à controverse :

L’une autorisant des communes de petite importance en Galilée et dans le Néguev à maintenir les commissions d’admission destinées à examiner les candidatures d’éventuels nouveaux résidents ;

L’autre interdisant l’allocation de subventions publiques aux entités qui « sapent les fondements de l’État et contredisent ses valeurs », y compris la nature juive ou démocratique d’Israël. Dite “loi de la Nakba“, son propos était à l’origine de condamner à la prison quiconque marquerait le jour de l’Indépendance d’Israël du sceau du deuil, ou commémorerait à cette occasion ce qui fut pour les Palestiniens la Nakba (la Catastrophe).

Les critiques de la loi sur les commissions d’admission, qui s’appliquerait aux communes de moins de 400 foyers dans le nord et le sud du pays, disaient qu’on pourrait user de ses articles pour empêcher des groupes minoritaires, dont les Arabes, les nouveaux immigrants, les couples homosexuels et les familles mono-parentales, d’accéder au statut de résidents. Les initiateurs de la loi ont rétorqué que les amendements apportés à la loi [après une première lecture] éviteraient que des candidats soient repoussés sur ces bases ; mais l’Association pour les droits civiques en Israël, le Fond Abraham pour la promotion de la coexistence judéo-arabe et un groupe de résidents galiléens ont déposé hier une requête devant la Cour Suprême où cette loi était qualifiée de « permis de discriminer ».

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Sur le même sujet, voir l’article de Ze’ev Sternhell :

L’anachronisme d’Israël