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Yediot Aharonot, 12 septembre 2006

Trad. : Gérard Eizenberg pour La Paix Maintenant


Selon un rapport de l’organisation pour les droits de l’homme « Yesh Din », « les manquements abondent à toutes les étapes du maintien de l’état de droit en cas de violences commises par des colons contre des palestiniens en Cisjordanie, et Tsahal n’agit pas pour prévenir ou empêcher les crimes. »

Le rapport indique que « les victimes ont du mal à déposer plainte auprès de la police de Cisjordanie, les pratiques d’investigation de la police sont défectueuses et les soldats postés en Cisjordanie ne sont pas informés de l’autorité dont ils disposent en cas de violences de colons contre des Palestiniens. »

Ce rapport de 148 pages a été compilé par Yesh Din depuis plus d’un an de surveillance attentive du respect de la loi en Cisjordanie.

Principales informations contenues dans le rapport

 90% des enquêtes effectuées par la police en rapport avec la violence de colons n’aboutissent pas. La plupart des dossiers sont clos par « manque de preuves » ou pour le motif « auteur inconnu ». Un nombre important de plaintes déposées par des palestiniens est perdu et ne fait donc pas l’objet d’une enquête.

 L’armée se dégage en général de sa responsabilité en matière de respect de l’état de droit dans les territoires. Souvent, les soldats présents sur les lieux n’empêchent pas les civils israéliens de commettre des actes criminels et ne les arrêtement pratiquement jamais.

 Les palestiniens qui essaient de porter plainte se heurtent à des obstacles de la part de la police, qui n’est souvent pas là pour enregistrer la palinte ou qui refuse de l’enregistrer. Dans de nombreux cas, les Palestiniens sont requis de présenter des documents avant de pouvoir porter plainte.

 Souvent, des témoignages de témoins clés ne sont pas enregistrés, y compris de suspects et de témoins oculaires israéliens et palestiniens.

 Dans aucun des cas examinés dans lequel un suspect a invoqué un alibi, cet alibi n’a été vérifié avant la fermeture du dossier.

 Les policiers se sont rrarement rendus sur les lieux du crime, et s’ils l’ont fait, il y a eu des dysfonctionnements dans l’enregistrement des informations recueillies;

 Des identifications de suspects israéliens alignés ont rarement été conduites.

 Environ un tiers des dossiers d’enquête étaient très maigres et indiquaient une clôture hâtive du dossier.

 La décision de clore des dossiers pour motif d' »absence de culpabilité criminelle » paraît devoir être remise en question, considérant que ces dossiers n’ont pas l’objet d’une enquête suffisante.