Imaginez qu’un responsable d’une ONG israélienne “de gauche, pacifiste » déclare que le service militaire tel qu’il est accompli dans les territoires occupés porte atteinte aux valeurs juives et au respect des droits de l’homme. Quel tollé de tels propos auraient-ils provoqué ! Réprobation unanime, condamnation virulente, accusation de trahison, demande de dissolution… Que sais-je encore ?

 

 

Mais qu’un rabbin, responsable d’une institution financée par l’État en charge de préparer les jeunes juifs orthodoxes à l’armée, déclare publiquement et avec une ironie dégradante que l’armée déjudaïse les jeunes filles qui la font… et on voit un ministre de l’Éducation qui, certes, n’approuve pas mais considère qu’il n’y a pas là matière à sanctions.

 
Mieux, un autre ministre apprécie le rabbin en question et dit tout haut ce que beaucoup pensent  tout bas ; et le Premier ministre se satisfait de quelques remarques générales sur la contribution des femmes à l’armée sans référence spécifique au dit rabbin, voilà qui est stupéfiant !

 

Seul Avigdor Lieberman a réagi comme il se doit. S’est-il senti insulté en tant que père dont les filles ont accompli leur devoir militaire et sont restées et juives et femmes ? S’agissait-il de se positionner contre Naftali Bennett dans le cadre des grandes manœuvres en cours en prévision d’élections possibles ? Autant d’hypothèses qui, avec d’autres encore, recèlent toutes leur part de vérité. Il n’en demeure pas moins qu’il a eu raison dans le cas présent.

 

Ne pas accepter que l’armée renonce à ses valeurs, dans le cas du soldat Azaria comme dans celui du service militaire des femmes, des religieux,  est juste autant que nécessaire. Ne pas accepter que les soldats reçoivent des ordres de rabbins qui, de surcroît, justifient bien souvent l’occupation est indispensable si l’on considère qu’Israël se doit de parvenir à un accord avec les Palestiniens.

 

50 ans après la guerre des Six jours, n’est-il pas temps ? Imaginez… Save Israel Stop the Occupation