(Publie sur Y-net, site internet de Yediot Aharonot, 17/09/03)

Suite a la decision d’expulser Arafat, le mouvement Shalom Akhshav La Paix
Maintenant) estime qu' »il y a desormais dans le public une aspiration a
l’opposition et a la protestation ».
A l’ordre du jour : manifestations et campagne d’affichage.
Shalom Akhshav souhaite egalement en finir avec son image
« pro-palestinienne ».

Le mouvement Shalom Akhshav a decide d’en revenir a « l’action de terrain »,
et a cette occasion, va tenter de modifier un peu son image. « Nous sommes
arrives a la conclusion que le public nous percoit comme trop
pro-palestiniens », a declare Yariv Oppenheimer, porte-parole du mouvement,
a Y-net .
Lors d’une reunion d’urgence tenue jeudi dernier apres la decision
du gouvernement d’expulser Arafat, les dirigeants de Shalom Akhshav ont
resolu de lancer une serie d’actions politiques comprenant entre autres des
manifestations, des distributions d’autocollants et de brochures
explicatives, ainsi qu’une campagne d’affichage public.

Les dirigeants de Shalom Akhshav avaient activement recherche, pendant
plusieurs jours, un slogan qui puisse convenir a cette campagne, prevue pour
tres bientot. Le slogan qui a ete finalement choisi est : « Sortir des
Territoires, Commencer a Vivre » (NdT : le slogan a entre temps ete modifie
comme suit : « Sortir des Territoires, Sauver l’Etat d’Israel »).

Selon Oppenheimer, ce slogan a ete elabore avec pour volonte de signifier au
public : « Nous voulons desormais nous preoccuper avant tout des Israeliens –
tel est notre message principal ». Au mouvement, on reconnait qu’il s’agit
de « ramener a la maison » tous ceux qui avaient vote Barak lors des elections
de 99. Oppenheimer ajoute que « nous sommes trop identifies avec le cote
palestinien, et non avec le cote israelien. Pourtant, c’est faux, et nous
devons convaincre l’opinion que nous sommes des Israeliens qui soutenons
Israel et la paix. Nous nous efforcons actuellement de constituer des masses
de sympathisants, et de ramener chez nous nos anciens sympathisants. C’est
seulement ainsi nous pourrons influer sur l’ordre du jour national. »

Certains membres du mouvement ont declare : « Depuis que la houdna a ete
enterree avant terme, et depuis l’echec de la tentative contre le dirigeant
spirituel du Hamas Sheikh Yassine, on a le sentiment que le public commence
enfin a comprendre que le gouvernement sous la houlette de Sharon fait tout
pour se defiler du processus politique.  »

D’un cote, dit-on au sein de Shalom Akhshav, « l’opinion commence a perdre
patience et confiance en ce gouvernement, s’agissant de la paix et la
securite ». D’un autre cote, il est encore trop tot pour attaquer
frontalement le premier ministre, car « malgre les felures dans son image, il
jouit encore d’un large appui dans le public. »

La decision de retourner sur le terrain a ete prise apres une periode de
plusieurs mois ou le mouvement avait fait profil bas. « Tant qu’il y avait
une apparence de processus politique, nous ne pouvions rien dire », explique
Oppenheimer. « Nous n’avions aucune possibilite d’ouvrir la bouche, puisque
Sharon lui-meme affirmait que les Palestiniens etaient des partenaires, meme
s’il mentait a tout le monde les yeux dans les yeux. Nous n’avions rien a
dire. Tout ce que nous pouvions faire etait d’exposer les donnees qui
prouvaient qu’Israel n’avait rien fait en faveur du processus, et que la
construction dans les Territoires se poursuivait.  »
A Shalom Akhshav, on est aujourd’hui convaincu que maintenant, « lorsqu’il
semble que le gouvernement a adopte une politique de force pure et simple,
des felures sont en train de se produire au sein de l’opinion publique et
dans l’image du premier ministre, des felures qui permettent au mouvement
d’apporter un sang neuf a notre action politique.  »

« Nous sentons qu’emerge actuellement une aspiration a l’opposition et la
protestation ». Les gens estiment de plus en plus que la politique actuelle
ne les conduit nulle part. C’est pourquoi nous sommes obliges de nous
reveiller, d’attaquer et d’organiser une protestation publique. »