[Tandis qu’en Israël Shalom Akhshav appelle au cessez-le-feu – celui-ci se fera tôt ou tard, pourquoi attendre au prix de pertes supplémentaires  – les Américains pour la Paix Maintenant lancent un appel au président Bush : contribuez à l’arrêt du bain de sang ; à la conclusion d’un cessez-le-feu ; à stabiliser la situation à Gaza]


Dépêche de Washington, 28 décembre 2008
http://www.peacenow.org

Mettez fin au bain de sang
Communiqué des Américains pour la Paix Maintenant (APN)

(Traduction : Tal Aronzon pour La Paix Maintenant)

Aujourd’hui, les Américains pour la Paix Maintenant (APN) ont une fois encore appelé le gouvernement Bush à s’engager d’urgence aux côtés d’Israël, des parties au conflit dans cette région du monde et de la communauté internationale pour parvenir à l’arrêt immédiat des hostilités, dont l’escalade est rapide, dans la bande de Gaza et le sud d’Israël.

Les Américains pour la Paix Maintenant déplorent la perte de vies humaines et les souffrances des deux côtés. APN soutient son organisation sœur en Israël, Shalom Akhshav, en appelant le gouvernement israélien à cesser ses opérations militaires dans la bande de Gaza et à agir en vue de la conclusion d’un cessez-le-feu. APN dénonce les tirs de roquettes et les attaques mortelles en Israël à partir de Gaza, et exprime sa solidarité avec les habitants des aglomérations du sud d’Israël, qui ont été soumis à l’inacceptable terreur des tirs en provenance de la bande de Gaza. APN exprime aussi sa vive préoccupation concernant la détérioration des conditions de vie à Gaza.

“Le 17 novembre, à l’issue de six mois d’un cessez-le-feu erratique entre Israël et le Hamas, APN a appelé l’administration Bush à montrer ses capacités à gouverner en s’engageant d’urgence afin d’éviter toute escalade de la violence et d’obtenir la reconduite du cessez-le-feu. Il y a neuf jours, quand celui-ci arriva à son terme, APN a de nouveau pressé le gouvernement d’agir, le prévenant qu’une escalade ne servirait que les extrémistes, tandis que le danger irait croissant pour les soldats comme pour les civils, et risquerait de précipiter Israël dans une intervention de durée indéterminée à Gaza. Malheureusement, telle est exactement la situation présente”, a commenté la présidente exécutive d’APN, Debra DeLee.

“Cela fait neuf mois, ajouta-t-elle, qu’APN a supplié l’administration Bush, Israël et la communauté internationale de travailler à empêcher l’escalade militaire à Gaza et d’œuvrer à la mise en place d’un cessez-le-feu. Nous avons alors averti qu’un cessez-le-feu ne saurait être une fin en soi, et doit s’accompagner de véritables progrès en matière humanitaire sur le terrain et du lancement d’un processus politique. En l’absence de ces deux facteurs, avons-nous mis en garde, il est probable qu’un cessez-le-feu marquerait à peine plus qu’une pause dans les combats. Les événements actuels sont une tragique démonstration de la vérité de cette analyse.

“C’est le cœur lourd que nous nous voyons aujourd’hui conduits à reformuler ce même appel à une politique rationnelle, responsable, et par-dessus tout sensée, pour éviter la poursuite de l’escalade et une possible catastrophe”, dit DeLee.

“Nous avons également signifié qu’il ne faudrait pas que les leçons de la guerre du Liban, en 2006, restent vaines. Toute  authentique résolution de la crise suppose qu’Israël et le Hamas s’engagent, directement ou indirectement, à conclure un cessez-le-feu, puis à le faire suivre par un processus politique”, a-t-elle ajouté.

“Si nous soutenons – comme nous l’avons toujours fait – qu’Israël a le droit et le devoir de protéger ses citoyens contre toute agression et menace, nous sommes conscients que la force armée ne pourra à elle seule procurer à long terme de véritable réponse à la menace que la bande de Gaza sous la férule du Hamas fait peser sur Israël. Israël a besoin de stabilité à sa frontière avec Gaza. Pareille stabilité ne saurait venir que d’un processus politique”, conclut Debra DeLee.