Communiqué de presse de la Coalition palestinienne pour la Paix

L’initiative de Genève : Faire de la Paix notre Horizon

Lyon (France) va accueillir la conférence des « Maires pour la Paix »


La ville de Lyon (France) accueillera vers la fin cette année une conférence
internationale réunissant des maires de grandes villes pour promouvoir le
dialogue et la compréhension mutuelle au Moyen-Orient, et pour souligner la
nécessité d’un règlement négocié du conflit israelo-arabe, en opposition à
l’approche unilatéraliste adoptée actuellement par le gouvernement d’Ariel Sharon. Une reunion préparatoire doit se tenir à Lyon le 13 avril pour discuter des modailtés de cette conférence.

Le sénateur-maire de Lyon, M. Gérard Collomb, s’est rendu la semaine dernière dans les territoires et a rencontre M. Yasser Abed Rabbo, membre du comité exécutif de l’OLP et président de la Coalition palestinienne pour la Paix.

Lors de leur rencontre, Yasser Abed Rabbo et Gerard Collomb sont tombés
d’accord pour que la ville de Lyon soutienne et accueille les équipes d’experts israéliens et palestiniens qui travailleront sur les annexes du pacte de Genève, en particulier sur l’annexe concernant Jerusalem.

La conference des « Maires pour la Paix » pourrait constituer un mécanisme et
une occasion adéquats pour réunir des maires venus de toute l’Europe, du
Moyen-Orient et des pays arabes, afin de mobiliser davantage de soutien
international en faveur d’une solution negociée du conflit israélo-arabe fondée sur le principe de deux Etats, comme le prévoit le pacte de Genève, a déclaré Yasser Abed Rabbo. Celui-ci a ajouté qu’il était très important d’agir à tous les niveaux de la communauté internationale pour promouvoir un accord négocié et pour faire barrage à la solution unilatérale que le gouvernement d’Ariel Sharon tente d’imposer au peuple palestinien.

Gérard Collomb a déclaré que lui et son équipe utiliseraient toutes leurs relations avec les villes européennes, arabes, israéliennes et palestiniennes pour organiser cette conférence. Il a ajouté qu’une telle conférence pourrait réussir à impliquer non seulement des gouvernements, mais aussi des villes et des associations venues de la société civile dans leurs villes respectives, et les associer à la recherche de la paix au Moyen-Orient.

« On ne peut pas accepter au 21ème siecle des murs autour de nations, alors que les murs et les frontières tombent partout dans le monde », a dit Abed Rabbo en parlant du mur de séparation qu’Israël est en train de construire en Cisjordanie occupée. D’après lui, les Palestiniens n’avaient pas d’autre choix que d’en appeler à la Cour internationale de Justice, après le veto opposé par les Etats-Unis à une résolution des Nations Unies concernant le mur de séparation. Pour lui, la position américaine de soutien tacite au gouvernement israélien n’est absolument pas compréhensible pour les Palestiniens :  » les Etats-Unis ne peuvent pas promouvoir la démocratie au Moyen-Orient en soutenant des murs dont la construction conduira à un système d’apartheid pire que celui qui prévalait en Afrique du Sud », a dit Abbed Rabbo. « Le pacte de Genève », a-t-il souligné, « est la seule réponse à l’extrémisme et à l’unilatéralisme, parce qu’il ouvre la porte à un
rapprochement historique et à une fin du conflit par la création d’un Etat palestinien indépendant sur les frontières de 1967, avec Jerusalem Est pour
capitale ».

« La signature du pacte de Genève a envoyé un grand message d’espoir », ont dit Gérard Collomb et Yasser Abed Rabbo dans une déclaration commune à la fin de la rencontre. « Les deux signataires entendent poursuivre le processus et aider les peuples palestinien et israélien dans leur recherche de la paix. Dans la tradition de la riche expérience historique de la ville de Lyon, Mr Collomb a accepté de participer au processus initié à Genève par les délégations palestinienne et israélienne. Ce processus a pour objecif d’offrir des solutions concrètes à certains des problèmes les plus ardus qui sont au coeur du conflit entre les peuples israélien et palestinien, et de nourrir une nouvelle dynamique d’espoir et de paix ».