Ha’aretz, 20 février 2007

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Trad. : Gérard Eizenberg pour La Paix Maintenant


Une radio en anglais, basée à Ramallah et financée par un juif sud-africain, commencera à émettre mercredi matin.

Cette radio, 93.6 RAM FM (« ram » : abréviation de Ramallah, signifie également « haut » en hébreu), se fixe pour objectif de constituer la base d’un « dialogue pacifique » et prend exemple sur la très populaire station sud-africaine 702 Talk Radio, dont les fondateurs pensent qu’elle a joué un rôle décisif dans la transition du pays d’un régime d’apartheid vers une démocratie.

Les programmes comprendront de la musique moderne, ainsi que des flashes d’informations toutes les heures, fournis par la rédaction de la station, Middle East Eyewitness News.

Des talk shows en anglais et autres programmes où les auditeurs pourront intervenir seront introduits avant un an.

La station a des studios à Ramallah et à Jérusalem Ouest, mais elle émettra depuis la Cisjordanie, ce qui signifie que certaines parties d’Israël, y compris Jérusalem, pourraient avoir du mal à la capter.

Le projet a exigé un investissement initial de 2 millions de $, dont 25% ont été apportés par Isaac (Issie) Kirsh, citoyen sud-africain et fondateur de 702 Talk Radio. La radio ne bénéficiera d’aucune subvention, gouvernementale ou associative. Il s’agit d’un projet purement commercial dont les recettes seront fournies par la publicité. Son siège social, Middle East Broadcasting Holding Ltd, est en Afrique du Sud.

« Il existe un besoin pour un débat quotidien sur les questions qui affectent à la fois les Israéliens et les Palestiniens », dit Kirsh, qui a été également partie prenante dans la création de Radio Tel-Aviv.

93.6 RAM FM, qui se définit comme « relationnelle, harmonieuse et indépendante », emploie des journalistes palestiniens, israéliens et étrangers.

« Notre mission est de raconter la même histoire aux deux côtés », dit Andrew Bolton, rédacteur en chef de la station. « Nous sommes apolitiques, et nous n’aurons aucune ligne politique autre que celle de la paix ». Il a précisé qu’en conséquence, les programmes d’informations n’emploieraient pas des termes comme « martyr » ou « terroriste », qu’il qualifie de « connotés ».