Jerusalem Post, 27 juillet 2005

Trad. : Gérard Eizenberg pour La Paix Maintenant


Mardi dernier, le syndicat des journalistes palestiniens dans la bande de Gaza a appelé les journalistes palestiniens à participer aux réjouissances autour du retrait d’Israël de la bande de Gaza et du nord de la Cisjordanie.

« A tous les journalistes palestiniens : préparons-nous à ce jour de réjouissances qui approche », dit une directive du syndicat adressée à ses membres. « Le magnifique moment de vérité pour la bande de Gaza est proche. Que les troupes d’occupation quittent notre terre chérie et humiliée’.

Le syndicat réaffirme son interdiction de couvrir les heurts entre factions palestiniennes rivales, et invite les journalistes palestiniens à faire preuve de « responsabilité nationale et professionnelle » dans leurs reportages sur le désengagement.

« Montrons le visage brillant et civilisé de notre peuple en lutte », dit la directive. « Prouvons au monde, pendant ce retrait, que notre peuple, qui a sacrifié le sang de ses femmes, de ses enfants et de ses anciens, a droit à un statut particulier ».

La directive demande aux journalistes de ne pas faire de reportages susceptibles de faire baisser le moral du peuple : « arrêtons d’écrire sur nos différences et favorisons l’unité nationale. Chantons les louanges de la victoire et de l’unité, sans oublier les martyrs, les blessés et les veuves ».

La semaine dernière, le syndicat avait annoncé que les journalistes palestiniens encourraient des « sanctions » s’ils continuaient à couvrir les heurts entre les hommes armés du Hamas et les forces de sécurité de l’Autorité palestinienne dans la bande de Gaza. Il affirmait que les médias ne devaient, ni écrire, ni photographier, ni filmer les heurts ou les manifestations, et insistait sur la nécessité de « parler des faits qui renforcent l’unité nationale et protègent le front intérieur ».