Ha’aretz, 24 avril 2003


Pour la première fois depuis 20 ans, des dirigeants des branches européennes
et américaine de Shalom Akhshav (La Paix Maintenant) se sont rendus cette
semaine en Israël pour rencontrer leurs homologues israéliens, qui luttent
pour se refaire une santé à la suite de la victoire du Likoud aux dernières
élections.

Les militants étrangers et israéliens ont débattu de l’élaboration d’une
nouvelle stratégie destinée à améliorer la communication et la coordination
entre les différentes branches de Shalom Akhshav à travers le monde.

« Nous sommes venus parce que nous appartenons à la famille de Shalom Akhshav,
et que le noyau dur de cette famille connaît une crise », a dit Paul Usiskin, président des Amis britanniques de Shalom Akhshav. « Le mouvement, et la gauche israélienne en général, ont subi des coups très violents ces deux dernieres années, avec l’échec du processus d’Oslo et la victoire de Sharon. »

« Cela a été une défaite terrible, et ces deux dernières années faites de meutres et de destructions ont évidemment un impact », a dit Mark Rosenblum, président des Amis américains de Shalom Akhshav. « Je dirais que notre objectif n’est pas seulement d’exprimer notre solidarité ni de dire que notre espoir demeure, mais aussi de penser de façon plus concrète aux manières qu’auraient les différents de groupes en diaspora de fonctionner plus efficacement. »

« En attendant, notre mission aux Etats-Unis est de ne pas perdre espoir, et de renforcer le groupe à Washington qui veut passer des bombes intelligentes à une politique intelligente », a-t-il déclaré, en référence à ceux au sein de l’administration américaine desireux de résoudre le conflit du Moyen-Orient.

Janet Aviad, membre du bureau exécutif de Shalom Akhshav en Israël, a déclaré que cette rencontre avait été « extrement productive et encourageante », ajoutant qu’avec le nouveau gouvernement palestinien et la présentation de la « feuille de route » du président Bush, « le besoin d’échanger les idées et les informations entre les differents groupes devenait d’autant plus grand. »

Les représentants presents a cette rencontre, y compris les dirigeants des mouvements français et belge amis de Shalom; Akhshav, ont dit qu’ils désiraient organiser une mission de solidarité commune en Israël en novembre prochain. Ils sont également convenus d’organiser des rencontres regulières avec la direction israélienne.

Le groupe a également débattu du probleme de l’antisémitisme croissant dans des pays comme la France et la Belgique. « Le conflit a été importé dans notre région », a dit David Chemla, président des Amis français de Shalom Akhshav. « Nous travaillons dur pour établir des ponts entre les communautés juive et arabo-musulmane, et nous voulions partager cela avec les autres. »

Dan Bitan, membre du bureau exécutif de Shalom Akhshav, acquiesce. Avec la montée de l’antisémitisme dans certains pays européens, « cela montre combien il est important que nous travaillions ensemble. Il est très réconfortant de constater que nous avons des groupes amis en Europe, avec un fort potentiel de développement et de croissance. »

Pendant leur séjour, les délégués, qui ont participé à une visite guidée de Jérusalem et de ses contours administratifs, ont aussi rencontré Amram Mitzna, président du Parti travailliste, et des militants palestiniens pour la paix.