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Jaffee Center for Strategic Studies, fevrier 2004

Trad. : Gérard Eizenberg pour La Paix Maintenant


Alors que débute l’année 2004, Israël semble proche d’une décision historique, qui affirmerait et renforcerait son caractère juif et démocratique. Cette decision pourrait découler de deux facteurs principaux, qui caractérisent la situation stratégique d’Israël. Le premier est le renforcement de la position d’Israël en tant que superpuissance régionale, alors que ses voisins hostiles ont (au moins provisoirement) disparu du
paysage, ou se sont affaiblis de manière significative, ou encore ont modifié leur politique d’une telle manière qu’ils ne représentent plus unemenace pour Israël. Le second facteur est l’incapacité d’Israël à utiliser sa superiorite stratégique pour imposer sa volonté aux Palestiniens et mettre ainsi fin de cette façon au conflit. L’importance de ces deux facteurs réside en ce qu’Israël jouit actuellement d’une très grande marge de
manoeuvre stratégique qui lui permet de prendre des mesures qui, par le passé, auraient paru trop dangereuses. Dans le même temps, il n’a pas d’autre alternative que de se désengager du contrôle des Palestiniens de Cisjordanie, Jerusalem Est et de la bande de Gaza.

Israel prendra-t-il ce chemin ? Ses dirigeants seront-ils à la hauteur et exploiteront-ils l’occasion historique qui se présente à eux ? Auront-ils le courage d’abandonner des modes de comportement en vogue pendant des décennies, et d’adopter une approche créative de la réalité régionale nouvelle ? Ces dirigeants seront-ils capables d’abandonner des entreprises qui ont été d’une importance majeure pendant des dizaines d’années, et auxquelles ils sont attachés, à la fois sentimentalement et idéologiquement? Ces questions, qui se situent à l’intersection entre la position
stratégique d’Israël et la dimension politique personnelle des dirigeants israéliens, n’ont pas encore de réponse claire.

L’environnement strategique

La guerre en Irak a accéléré certains des processus à l’oeuvre au Moyen Orient qui avaient commencé avant la guerre, et en a provoqué d’autres, ce qui a entraîné d’énormes changements dans l’environnement stratégique d’Israël.

L’Irak, considérablement affaibli après sa guerre avec l’Iran (1980-1988) et la guerre du Golfe (1991), a disparu, au moins provisoirement, du théâtre des opérations apres sa conquête par les forces de la coalition en avril 2003. Ainsi, une des composantes majeures d’un possible « front oriental » menaçant Israël a disparu, très certainement pour tout avenir prévisible. Il est aussi très clair que la menace résiduelle constituée par les armes nucleaires, chimiques et biologiques, qui demeuraient peut-être en
possession de l’Irak après la guerre de 1991, n’existe plus. En soi, ce dernier fait contribue largement à l’amélioration de la situation stratégique globale d’Israël.

Sous l’effet de la guerre, l’Iran voit lui aussi son environnement stratégique profondément modifié. Son voisin irakien, qui pendant près de dix ans a mené contre lui une guerre sanglante, et qui était soupçonné d’avoir continué à développer des armes non conventionnelles, est vaincu. De plus, les Etats-Unis, devenus de facto le voisin de l’Iran, et qui ont prouvé leur détermination à agir contre un membre désigné de l' »Axe du Mal », soulignent aujourd’hui qu’ils ne permettront pas a l’Iran de devenir une puissance nucléaire. Dans le même temps, les pays de l’Europe de l’Ouest, emmenés par l’Allemagne, la France et le Royaume Uni, ont serré les rangs avec les Américains et exercent leur pression sur l’Iran pour qu’il abandonne ses efforts en vue de développer l’arme nucléaire. La convergence de ces développements ont forcé l’Iran à suspendre ses activités en rapport avec la production de matériaux fissiles (uranium et plutonium enrichis), et à signer le protocole permettant à l’Agence internationale de l’Energie atomique d’employer des méthodes de vérification plus sévères. Ces méthodes n’empêchent pas totalement un pays de développer en secret des matériaux fissiles, mais rendent ce developpement extrêmement difficile, et réduisent ainsi la probabilité que ces efforts soient couronnés de succès.

Au moment où l’Iran décidait officiellement de ratifier le protocole, le dirigeant ilbyen Moammar Kadhafi annonçait sa décision de démanteler son arsenal non conventionnel et ses missiles à longue portée (plus de 350 km). Il est intéressant de noter que cette décision est en contradiction avec la résolution de 1992 de la Ligue arabe, qui demande à ses membres de ne pas signer la Convention des Armes chimiques tant qu’Israël ne ratifie pas le traité de non-prolifération nucléaire. Cette annonce de Kadhafi a suivi un
accord conclu entre la Libye, les Etats-Unis et la Grande-Bretagne, qui mettait fin au contentieux sur l’avion de la Pan Am qui avait explosé à Lockerbie, en Ecosse, en 1988. Elle fut également précédée de visites par des membres des services de renseignements américains et britanniques aux usines libyennes de production d’armes de destruction massive. Ces événements constituent un changement radical de la politique libyenne, etdebut janvier 2004, le fils de Kadhafi, Saif el Islam, alla jusqu’à déclarer que la Libye ne considérait plus Israël comme une menace pour sa sécurité.

La disparition de l’Irak du théâtre ragional des oparations, et le changement spectaculaire de politique en Libye, signalent l’effondrement du camp radical dans le monde arabe. Cela est d’une extrême importance pour la Syrie, qui jusqu’à présent se tenait sur la ligne de partage entre les pays arabes modérés, emmenés par l’Arabie saoudite, l’Egypte et la Jordanie, et le camp des radicaux, mené par l’Irak et la Libye. D’un seul coup, Damas se trouve, involontairement, à la frange extrême du monde arabe, pouvant ainsi devenir la cible des efforts américains en vue d’imposer un ordre régional.

La difficulté strategique à laquelle est confronté le président syrien Bashar Assad explique que ce dernier ait envoyé à plusieurs reprises des messages indiquant qu’il était prêt à reprendre les négociations avec Israël. Au cours de sa visite en Turquie, en janvier 2004, Assad a, de la même manière, évité toute attaque contre les bonnes relations entre Ankara et Israël. Ces relations, qui pour la Syrie constituent une menace stratégique, sont acceptées à Damas comme un fait accompli.

Les effets cumulés des événements importants qui se sont deroulés récemment en Irak, en Iran, en Libye et en Syrie modifient radicalement la situation stratégique d’Israël. Ces développements mettent en relief l’influence des traités de paix signés par Israël avec l1Egypte il y a près de 25 ans, et avec la Jordanie il y a plus de neuf ans. La stabilité de ces accords s’est vérifiée au cours des années, et ont pu résister à des pressions intenses, depuis la guerre du Liban jusqu’aux trois anneés de violences palestiniennes qui ont commencé en septembre 2000. Pris dans leur ensemble, tous ces changements réduisent de facon significative les menaces globales qui pèsent sur Israël.

Le débat public en Israël

L’amélioration spectaculaire de l’environnement stratégique d’Israël s’accompagne d’une prise de conscience grandissante en Israël qu’une force supérieure ne suffit pas pour qu’Israël puisse imposer sa volonté à la nation palestinienne et mettre fin de force au conflit. Cette prise de conscience, couplée à l’idée qu’une force supérieure permet de prendre des mesures qui auraient paru dangereuses par le passé, a donné naissance à une majorité en faveur d’une action unilatérale, essentiellement destinée à préserver le caractère juif et démocratique de l’Etat d’Israë. Le plan consiste en un désengagement du contrôle des Palestiniens des territoires de Cisjordanie et de la bande de Gaza.

Cette majorité en Israël aujourd’hui favorable à un désengagement unilatéral reflète plusieurs premisses et hypothèses qui se sont cristallisées ces dernières années dans le débat public. Ces premisses n’ont pas echappé à certains dirigeants du Likoud, qui les ont intégrées, soit de façon claire et tonitruante (le vice-premier ministre Ehud Olmert), soit de façon plus floue (Ariel Sharon – NB : article écrit avant la déclaration de Sharon sur une éventuelle évacuation de Gaza, ndt) :

1) Israël est incapable d’imposer une fin du conflit. Il apparaît que l’avantage technologique d’Israël, ses tentatives fructueuses (ciblées et moins ciblées) de déjouer les attentats terroristes, ses méthodes de contrôle, les checkpoints, et même la cloture en construction, sont tous incapables de convaincre les Palestiniens que la continuation de leur lutte violente est vaine et qu’ils doivent en conséquence déposer les armes.

2) La démographie entre la Méditerrannée et le Jourdain indique que les Juifs sont proches de devenir une minorité dans cette reégion. Une fois que cela se produira, Israël se retrouvera face à l’exigence « un homme, une voix ». La légitimité de cette exigence auprès de la communauté internationale signifie que toute tentative de préserver le caractère juif d’Israël aux dépens des droits civiques des Palestiniens provoquera la comparaison entre Israël et le regime d’apartheid de l’Afrique du Sud. De plus, les Israéliens ont appris au cours des années 90 à reconnaître les avantages économiques apportés à la fois par une situation relativement stable sur le plan de la sécurité, et par le fait de faire partie de l’économie mondiale. Si la communauté internationale considère Israël comme un risque, ou comme un Etat d’apartheid, le coût économique serait énorme.

3) La troisième prèmisse concerne l’impossibilitè d’arriver à une coexistence pacifique avec les Palestiniens au sein d’un seul Etat. L’opinion est parvenue à cette conclusion principalement à cause de la réaction des Arabes israéliens face au déclenchement des violences palestiniennes en septembre 2000, en particulier des violentes manifestations du début de l’intifada et des positions adoptées par les députés arabes de la Knesset depuis trois ans. Beaucoup en Israël sont parvenus à la conclusion que si les tentatives de coexistence échouent à l’intérieur de la Ligne verte, il n’y a aucune chance pour bâtir des relations de coexistence avec la plupart des Palestiniens habitant de l’autre côté de cette ligne. En conséquence, une proportion grandissante de l’opinion israélienne considère le Grand Israël davantage comme un cauchemar que comme un rêve.

4) Il est impossible de trouver un dirigeant palestinien qui réponde aux conditions qui lui permettraient de devenir un véritable partenaire dans des negociations avec Israël : un engagement à rechercher un accord débouchant sur une coexistence pacifique entre l’Etat palestinien et Israël, et la capacité à mobiliser un soutien suffisant à cet accord au sein des Palestiniens, et à se garder de ceux qui veulent le torpiller. Dans ce contexte, l’échec des tentatives de l’ex premier premier ministre Ehud Barak à résoudre le conflit a eu une importance majeure. En tant que dirigeant du Parti travailliste, son témoignage selon lequel il n’y avait aucune chance de parvenir à un accord négocié avec Yasser Arafat a convaincu de nombreuses personnes, même celles actives dans le camp de la paix, qu’il n’existe pas de partenaire de ce genre, au moins tant qu’Arafat reste en place.

Cette opinion, qui prévaut dans l’opinion israélienne centriste, a encore gagné de l’importance apres l’échec d’Abou Mazen à stopper la violence et à reprendre les négociations. Depuis qu’Ahmed Qorei a remplacé Abou Mazen, les chances de reprendre ces négociations ne se sont pas améliorées. Le sentiment qu’il n’existe pas de partenaire a changé la nature du débat public. D’une discussion sur la possibilité de satisfaire les Palestiniens à un prix acceptable pour Israël (debat qui divise l’opinion israelienne depuis la guerre des Six jours), le debat tourne aujourd’hui autour de la question de ce qui peut être fait en l’absence d’un tel partenaire pour préserver les intérêts vitaux d’Israël. A partir de là, l’opinion a cessé d’être divisée en deux, et aujourd’hui, près des trois quarts soutiennent un désengagement d’avec les Palestiniens, même si l’on place sous les termes de « désengagement » ou de « séparation » des interprétations différentes.

5) La cinquième prémisse consiste en ce qu’un accord avec les Palestiniens ne servirait à rien, puisque les tentatives d’application des accords d’Oslo ont déjà démontré que les Palestiniens sont prêts à violer tout accord signé. La perte de confiance entre Israël et les Palestiniens depuis septembre 2000 a conduit beaucoup à la conviction qu’il était inutile de concéder davantage dans le cadre d’un accord, c’est-à-dire au-delà des concessions engendrées par une séparation unilatérale. Pour eux, les Palestiniens, de toute façon, n’ont pas l’intention de respecter leurs engagements dans le cadre d’un accord.

6) La sixième prémisse présente dans l’opinion israélienne est que, pour diverses raisons, dont principalement l’intervention américaine en Irak, engagement qui absorbe la plus grande partie du temps et de l’énergie que l’administration Bush peut consacrer au Moyen-Orient, et aussi les considérations intérieures dans une année electorale, l’administration Bush ne va pas se précipiter pour faire repartir le processus de négociation au Moyen-Orient. Washington continuera à condamner les attentats palestiniens et les mesures qu’Israël leur oppose. Cependant, les Americains continueront d’éluder tout effort spécifique de résoudre le conflit qui ressemblerait aux efforts héroïques consentis par les présidents Carter et Clinton. En conséquence, Israël n’aura pas d’autre alternative que d’assumer sa responsabilité dans la résolution de ses problèmes avec ses voisins palestiniens.

Une decision de la nation est-elle en vue?

De tout cela découle l’apparente formation d’une forte majorité en Israël en
faveur d’une séparation (ou désengagement) unilatérale d’avec les Palestiniens, avec pour objectif d’améliorer la sécurité d’Israël et de préserver son caractère juif et démocratique. En même temps, l’importance des changements qui se sont produits dans l’environnement stratégique d’Israël signifie qu’Israël jouit actuellement d’une marge de manoeuvre sur le plan de la sécurité qui permet de courir les risques qu’impliqueraient les mesures requises pour mettre en oeuvre cette séparation. En d’autres termes, les dirigeants d’Israël sont aujourd’hui plus libres qu’hier de prendre des décisions historiques pour l’avenir du pays.

De plus, la réduction spectaculaire des menaces qui pesaient sur Israël
permet à ses dirigeants une plus grande souplesse sur des problèmes qui
étaient par le passé au coeur des négociations avec les Palestiniens. Par
exemple, la probabilité négligeable que réapparaisse le « front de l’Est » signifie qu’Israël peut aujourd’hui se séparer des Palestiniens sans insister sur le maintien d’un contrôle permanent sur la vallée du Jourdain, mesure qui susciterait très certainement l’accusation sur la scène internationale d’une intention de rogner sur la taille de l’Etat palestinien et de présager des résultats de toute négociation future.

Ces potentialités laissent ouverte la question de savoir si les dirigeants d’Israël sauront être à la hauteur et se saisir de l’occasion historique qui se présente à eux. Le Premier ministre Ariel Sharon semble prêt a faire un geste spectaculaire de désengagement de la population palestinienne de Cisjordanie et de la bande de Gaza. Dans ses discours à la Conférence d’Hertzliya en décembre 2003 et devant le congrès du Likoud début janvier 2004, il a annoncé qu’Israël etait « face à un processus tràs difficile », c’est-à-dire – la création d’un Etat palestinien « ayant une continuité territoriale », ce qui implique un désengagement d’avec la plus grande partie de la population palestinienne, désengagement qui forcera non seulement l’évacuation des avant-postes créés depuis le début des violences en septembre 2000, mais aussi des « changements dans la localisation des colonies » créées depuis 35 ans. Afin de permettre la création d’un Etat palestinien, il serait nécessaire de « délocaliser » des colonies dont l’emplacement était à l’origine destiné à prévenir la création d’un tel Etat.

Cependant, il semble que plusieurs facteurs sont susceptibles de saboter la capacité d’Israël à appliquer la nouvelle vision du premier ministre. Tout d’abord, il est loin d’être clair que Sharon soit réellement prêt à abandonner l’entreprise de colonisation qu’il a contribué à créer, dans laquelle il a investi des ressources et des efforts massifs, et avec laquelle il s’est identifié pendant toute sa carrière politique. De surcroît, il est loin d’être clair qu’il ait encore l’énergie requise pour accomplir ce geste historique. Il est vrai que les difficultés judiciaires dans lesquelles est actuellement plongée sa famille risquent de ne pas lui rendre ce geste plus facile.

De plus, il n’est pas certain que le premier ministre ait vraiment compris qu’il est impossible de séparer le problème du contrôle des Palestiniens de celui du contrôle de la terre sur laquelle ils vivent, et qu’il est donc impossible de se désengager des Palestiniens sans se retirer de la plus grande partie de la Cisjordanie. Ainsi, il est possible qu’il tente d’opérer une séparation partielle, ce qui impliquerait le contrôle par Tsahal de la moitié environ de la Cisjordanie. Une telle tentative aurait sans nul doute de graves consequences, analogues à celles qui resultent des decisions par le;gouvernement concernant le tracé de la clôture de sécurité. D’un côté, la mesure serait considérée comme un « retrait sous le feu », et de l’autre, elle ne provoquerait pas d’amélioration des relations avec les
Palestiniens. Elle serait condamnée par la communauté internationale, y;compris par la Maison Blanche, car elle reviendrait à une tentative unilatérale d’asseoir le contrôle par Israël de territoires au-delà de la Ligne verte.

Meme si Sharon reconnaît la nécessité d’appliquer en totalité la politique qu’il a dessinée récemment, et qui constitue un changement radical de point de vue, et même si le geste jouit du soutien d’une solide majorité dans l’opinion israélienne, il n’est pas sûr qu’il puisse mobiliser suffisamment de soutien au sein du Likoud. Quelle seront les positions de ses ministres les plus importants? Aura-t-il le soutien de Binyamin Netanyahou, Shaul Mofaz et Sylvan Shalom, ou ceux-ci exploiteront-ils le clivage au sein du Likoud pour faire avancer leurs propres intérêts et lui succéder au poste de premier ministre?

Si Sharon n’obtient pas le soutien nécessaire au sein de son parti, il devra troquer le soutien de la plupart des ministres et députés du Likoud contre celui du Parti travailliste. Sera-t-il prêt à prendre un tel risque politique, sur un sujet qui est au coeur de l’idéologie de son parti? Car il s’agit d’un tournant bien plus important que celui qu’a pris Menahem Begin quand il a signé les accords de Camp David et cédé le désert du Sinaï, qui n’a jamais été central dans l’idéologie de son parti.

Enfin, il n’est absolument pas certain que la majorité des Israéliens apporte suffisamment de soutien à Sharon pour contrebalancer la détermination de la droite à faire obstruction à son plan. La majorité numérique est constituée d’un secteur bien moins cohérent et décidé que sa contrepartie minoritaire. Cela est particulièrement vrai si l’on considère que même au sein de la majorité qui soutient une séparation d’avec les Palestiniens, il existe encore une hésitation quant à la sagesse d’un désengagement unilatéral, c’est-à-dire sans impliquer les Palestiniens dans de quelconques mesures réciproques.

En conclusion, l’environnement stratégique d’Israël lui permet aujourd’hui, davantage que jamais, de se désengager des territoires ou vit une majorité de Palestiniens. Cette mesure préserverait le caractère juif et démocratique d’Israël, et renforcerait probablement la sécurité de ses habitants. Il n’est cependant pas certain que le leadership politique israélien saura saisir l’occasion qui se présente. Si les dirigeants échouent et gâchent ces chances, dûes aux circonstances internationales et régionales, cela sera à l’avenir source d’éternelles lamentations, et aura des conséquences d’une extrême gravité.

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