mardi 14 décembre

extraits d’une synthèse effectuée par APN (Americans for Peace Now)

[->http://www.peacenow.org]

Trad : Gérard Eizenberg pour La Paix Maintenant

75% DES ISRAELIENS : IL EST TEMPS DE SE PARLER!

D’après le dernier sondage Peace Index du Tami Steinmetz Center for Peace
Research de l’université de Tel-Aviv, environ 70% des Israéliens se
déclarent plus optimistes, après le décès de Yasser Arafat, sur les chances
d’aboutir à un accord avec les Palestiniens, 9% sont plus pessimistes, et
20% indiquent que la mort d’Arafat n’aura pas d’incidence. Cela semble
expliquer l’augmentation du nombre de ceux qui soutiennent une reprise des
négociations, d’environ deux-tiers à 75% aujourd’hui. Même au Likoud, une
importante majorité de trois-quarts soutient ces négociations, contre 60%
ces derniers mois. Cet optimisme croissant peut s’expliquer par l’opinion
largement partagée (86%) que la personnalité d’Arafat nuisait au processus
de paix, même du point de vue des intérêts palestiniens (8% disent qu’il a
fait plus de bien que de mal). D’un autre côté, une majorité de 62% des
personnes interrogées pense qu’il est peu prrobable que les prochaines
élections (Autorité palestinienne) fassent apparaître une direction
palestinienne qui ait une forte autorité sur toutes les organisations
palestiniennes et qui soit capable de diriger l’AP et de produire des
changements concrets. C’est peut-être pour cette raison que 53% des
Israéliens pensent qu’Israël doit aider la nouvelle direction palestinienne
à asseoir son autorité par certains gestes qui faciliteraient la vie de la
population palestinienne, comme la fin des bouclages, et la levée de
checkpoints en Cisjordanie
(Ha’aretz, 7 décembre 2004)

BAISSE DU SOUTIEN PALESTINIEN AU TERRORISME

Le dernier sondage du Jerusalem Media and Communication Center montre qu’une
majorité de Palestiniens (51,8%) s’oppose aux « opérations militaires » contre
des cibles israéliennes, et les considèrent comme nuisibles aux intérêts
nationaux palestiniens, contre 26,9% en juin dernier. 41,1% des Palestiniens
pensent que les attentats doivent continuer (65,4% en juin dernier). De
plus, 59,3% des Palestiniens se déclarent optimistes pour ce qui concerne
l’avenir en général (45,3% en juin dernier). Néanmoins, 47,3% pensent que le
processus de paix traverse des moments difficiles et que l’avenir est
incertain ; 24,8% pensent que le processus de paix est mort et que la
reprise des négociations est impossible, alors que 25,8% pensent le
contraire. Concernant la solution qu’ils préféreraient pour mettre fin au
conflit : 56,7% se prononcent pour un plan à deux Etats (44,5% en juin),
23,7% pour un Etat bi-national (26,5% en juin).
Marge d’erreur :3%.
(Jerusalem Post, 8 décembre 2004)

L’AUTORITE PALESTINIENNE ENVISAGE D’ADOPTER GENEVE

D’après certaines sources palestiniennes citées par le quotidien arabe de
Londres
al-Quds al-Arabi, l’AP envisage d’adopter le pacte de Genève après les
élections du 9 janvier. Selon l’article, cela pourrait se produire si
Mahmoud Abbas est élu. Toujours selon les mêmes sources, l’AP croit en
l’adoption du pacte dans le cadre de la Feuille de route.
Ma’ariv, 6 décembre 2004)

COLONIES : CESSION, DEMANTELEMENT OU DEMOLITION ?

Suite au décès de Yasser Arafat et à la probable élection de Mahmoud Abbas
au poste de président de l’Autorité palestinienne, le gouvernement israélien
réexamine sa décision de démanteler les colonies à Gaza et au nord de la
Cisjordanie après leur évacuation. L’idée est que, si le désengagement
s’effectue en coordination avec l’AP, alors, contrairement au plan actuel,
les colonies pourraient être transférées telles quelles à la Banque
Mondiale, qui elle-même les rétrocéderait à l’AP. L’éventualité de
transférer les colonies à l’AP sans les démolir a déjà été étudiée au début
du plan de désengagement. Il avait été alors décidé que les colonies ne
seraient pas « démolies » mais « démantelées », et qu’un effort serait fait pour
envoyer en Israël autant d’équipements et de structures que possible. Selon
ce plan initial, seul ce qui ne pouvait pas être démantelé devait être
démoli. Il était également prévu d’éviter de toucher aux infrastructures
souterraines, comme l’électricité et les égoûts, qui seraient transférés à
l’AP dans leur intégrité. Mais, après le décès d’Arafat, on réexamine, au
niveau militaire et politique, la possibilité de transférer les colonies
sans les « démanteler ». Si Mahmoud Abbas est élu, et si le désengagement
s’effectue en coordination avec les Palestiniens, les officiels israéliens
pensent qu’il pourrait être possible que la Banque Mondiale cède les maisons
des colons à l’AP, à condition qu’elles ne soient pas « occupées » par le
Hamas. On pense que le transfert de maisons dans leur intégrité, plutôt que
des photos de démolitions, contribuerait à améliorer la confiance et
l’atmosphère entre Israël et les Palestiniens. Cependant, si ce transfert se
produit, il ne comprendrait pas toutes les structures des colonies. Les
synagogues, par exemple, seraient quand même démantelées.
(Ma’ariv, 6 décembre 2004)