[Le premier colloque européen de JCall a réuni dimanche dernier à la mairie du 13e arrondissement de Paris plus de 400 délégués venus de France, de Belgique, d’Italie, d’Allemagne, de Suisse et des Pays-Bas, qui appelèrent dans leur communiqué final « la communauté internationale (…) à mettre en place les conditions de la conclusion rapide d’un accord de paix dont les paramètres sont largement connus depuis longtemps » et « les Juifs d’Europe à appuyer ces efforts en faisant la part du soutien inconditionnel qu’il convient d’apporter à l’existence légitime de l’État d’Israël et du nécessaire débat démocratique autour des actions de son gouvernement. » [1]

Au nombre des intervenants ou des modérateurs, des personnalités politiques comme le député de Paris et adjoint au maire de la Ville Jean-Marie Le Guen [2], le député européen Vincent Peillon et l’historien Elie Barnavi, ex-ambassadeur d’Israël à Paris [3], ainsi que le député anglais Denis McShane, ancien ministre des Affaires européennes ; les journalistes Michèle Cotta, Akiva Eldar (Ha’aretz), Bernard Guetta (France-Inter et Libération), Maurice Szafran (Marianne), Meïr Waintrater (L’Arche) ; l’écrivain et journaliste italien Gad Lerner, l’écrivain et cinéaste Jacques Tarnero, le sociologue britannique Robert Fine et le politologue Antoine Basbous vinrent débattre du conflit israélo-palestinien à l’heure des révoltes arabes, de la délégitimation de l’État d’Israël ou de la position et du rôle de l’Europe dans le conflit… H’agit Ofran (Observatoire de la colonisation de Shalom Akhshav), Sara Benninga (Solidarité avec Sheikh Jarrah) et Ofer Bronchtein (Forum international pour la paix) vinrent témoigner des réactions de la société civile israélienne face à la réalité sur le terrain en Israël et dans les Territoires – une réalité dépeinte dans le dernier roman de l’écrivain israélien David Grossman [4], dont l’actrice-réalisatrice Agnès Jaoui lut un passage cruellement significatif.

Mais c’est l’intervention de Steven Krubiner (responsable des relations internationales de J Street) que nous avons choisi de traduire ici, en ce qu’elle nous a paru source d’espoir par les résultats dont l’association s’ennorgueillit. Certes, certaines des formes de lobbying banales aux États-Unis, comme le financement de campagnes électorales ou de partis politiques, ne sont guère compatibles avec les modes de fonctionnement européens. Mais il est tout un travail de persuasion des élus dont JCall peut lui aussi se revendiquer. Et quant à La Paix Maintenant, mouvement citoyen qui s’adresse aux citoyens, il nous a paru que l’esprit qui souffle dans ce texte et les principes qui le fondent sont ceux-là mêmes qui nous animent.]


Quelle surprise que de participer à cette rencontre dans une salle bondée, emplie de défenseurs passionnés d’Israël et de la paix !

Quelle affirmation est ainsi faite de l’émergence, concernant Israël, d’une opinion européenne progressiste.

C’est pour moi un honneur d’être ici avec vous, aujourd’hui, pour tirer tout à la fois des enseignements communs ou venus de vous à l’heure où nous tenons le premier colloque européen de JCall.

Bien que ne faisant pas partie de la même association, nous partageons le même engagement et le même souci de l’État d’Israël et de son peuple, ainsi que de nos propres communautés juives et de la façon dont elles soutiennent Israël et en débattent.

J’aimerais vous faire part de ce qui se passe autour de J Street sur le front américain du mouvement pro-israélien et pour la paix.

Élaborés il y a tout juste trois ans, les objectifs de J Street demeurent les mêmes, bien que les événements de par le monde évoluent rapidement :

Primo, nous cherchons à créer un espace politique qui aide les gouvernants US à impulser au Moyen-Orient une paix générale sur la base d’une solution à deux États du conflit israélo-palestinien ;

Nous avons en outre pour but d’ouvrir et d’élargir le débat sur Israël au sein de la communauté juive américaine.

J Street s’est constitué afin de proposer une expression et un foyer politiques qui reflètent les valeurs et les positions de la large fraction des Juifs américains profondément attachés à Israël, inquiets de la voie qu’il suit, et découragés par les arguties habituelles quant à son bon droit ou à ses torts. Nous entendons redéfinir ce qu’être pro-israélien signifie au XXIe siècle et continuer à combler les fossés béants au sein de la communauté juive américaine et de la pensée politique US sur les questions d’Israël et du Moyen-Orient.

Au bout de trois petites années seulement, les sympathisants de J Street se montent à plus de 175 000.

Notre présence sur le terrain est éclatante dans près de 40 communautés, à travers les associations locales de J Street qui organisent des événements, des discussions et des campagnes de lobbying de par les États-Unis.

Des milliers d’étudiants militent au sein de J Street U dans une cinquantaine de campus et d’universités, modifiant le climat bipolarisé, tout-noir ou tout-blanc, Israël-a-tout-juste-ou-tout-faux, qui a détourné des étudiants d’Israël. Ceux-ci ont enfin la possibilité de s’engager en faveur d’Israël et de le soutenir sans que “leurs valeurs soient jugées dignes ou non du sionisme” – pour reprendre les termes de Peter Beinart [5] .

Plus de 600 rabbins ont rallié notre commission rabbinique, mettant en jeu leur crédibilité et parfois leur chaire pour promouvoir la cause pro-israélienne et pour la paix.

Nous disposons aux États-Unis d’une équipe de 60 membres répartis en huit bureaux.

Au moment où d’importants préjudices ont été portés par l’état de l’économie US aux efforts de levée de fonds de la plus grande partie des organisations, notre budget a quintuplé depuis notre première année de fonctionnement, jusqu’à atteindre sept millions de dollars aujourd’hui. Cela n’est pas seulement dû au talent de mes collègues en charge de notre croissance, mais serait plutôt le reflet de l’attente, au sein de la communauté juive américaine, d’un outil qui soutienne une solution à deux États et ait la force de changer les calculs politiques faits sur cette question à Washington.

J’ai débuté à J Street en tant que lobbyiste. Je ne saurais vous dire combien d’entrevues j’ai eues avec des membres du Congrès soutenant les dirigeants US qui impulsent une solution à deux États, mais qui craignaient des retombées politiques s’ils le disaient hors les murs de leur bureau. Qui les en blâmerait ? Alors que nous avons entendu des années durant des associations comme les Americans for Peace Now et l’Israel Policy Forum plaider en faveur de nombre de ces mêmes politiques que nous défendons tous, les candidats au Congrès ont été portés à croire que la majorité des Juifs américains voulait voir les États-Unis appuyer le seul programme de la droite israélienne.

J Street Political Action Committee (Pac) est le premier comité d’action politique à avoir accordé son appui à des candidats au Congrès des États-Unis et levé des fonds pour eux en fonction de leur soutien à Israël et à une politique américaine au Moyen-Orient promouvant la sécurité par la paix, une solution à deux États au conflit israélo-palestinien, et une diplomatie active en réponse aux conflits régionaux.

En 2008, J Street Pac s’était affirmé comme le principal comité d’action politique pro-israélien du pays. En 2010, il est passé dans l’histoire en distribuant plus d’un million et demi de dollars aux 61 candidats validés par lui, soit deux fois et demi plus qu’en 2008 et plus qu’aucun comité pro-israélien ne l’avait jamais fait. Ce soutien financier provenait d’un imposant réseau de collecte incluant des milliers de donateurs en ligne, de la tenue d’événements politiques dans une douzaine de villes du pays, et de la croissance de notre comité national des Finances. Le Pac a démontré que des candidats peuvent faire entendre leurs positions pro-israéliennes et pour la paix sans se mettre politiquement ni financièrement en danger.

Pendant ce temps, J Street a mis en place à Washington une équipe de six lobbyistes à plein temps, qui ont forgé des liens avec presque tous les départements du Congrès. Ils travaillent jour après jour avec des membres du Congrès et leurs équipes pour asseoir le soutien apporté à l’adoption de propositions salutaires sur la question et éroder l’appui accordé à la règle unilatérale et nuisible qui s’est muée en lieu commun. C’est essentiel si nous voulons doter la Maison-Blanche de l’espace politique où elle pourra avoir un rôle directeur en la matière. Certes, la bataille reste rude, mais nous avons opéré de multiples percées en un court laps de temps.

Les positions que nous prenons se font entendre. Nos voix se font entendre.

Tout comme vous vers JCall, nous nous sommes tournés vers J Street pour avoir si fort ressenti l’urgente nécessité d’une solution à deux États du conflit israélo-palestinien.

Au fond de nos cœurs, nous savions que le statu quo dans le monde arabe n’est pas le seul à devoir changer, mais que le statu quo institué entre Israël et le peuple palestinien doit, lui aussi, changer.

Et les événements de ces derniers mois n’ont fait que nous convaincre plus encore qu’il est temps de fournir un effort conséquent et soutenu afin de parvenir à un accord qui donne au peuple juif une patrie démocratique vivant en paix et en sécurité aux côtés d’une patrie démocratique du peuple palestinien.

J Street entend garder les yeux fixés sur les principes fondamentaux qui guident notre travail et lui donnent forme :

Premièrement, nous affirmons notre attachement et notre soutien au peuple et à l’État d’Israël.

Nous croyons que le peuple juif – comme tout autre de par le monde – a droit à sa propre patrie, dont nous célébrons la renaissance après des milliers d’années.

Nous nous émerveillons des réussites d’Israël et de sa position de pointe sur l’échiquier international en termes d’innovation, de technologie, de médecine, et tant d’autres.

Nous estimons et partageons les principes démocratiques sur lesquels Israël fut fondé et qui ont guidé le pays six décennies durant – même si nous sommes conscients des menaces à son encontre qui semblent aller grossissant quasiment de jour en jour.

Nous comprenons qu’Israël a de véritables ennemis, et soutenons son droit à vivre en sécurité et en paix, internationalement accepté dans des frontières reconnues.

À l’heure où le besoin s’en fait vraiment sentir, contre ceux qui entendent lui nuire ou visent à le détruire, ne vous méprenez pas sur les positions de ceux qui appartiennent à ce mouvement.

Nous sommes passionnément et sans atermoiements partisans d’Israël. Tel est notre premier principe. Nous nous tenons fièrement aux côtés du peuple et de l’État d’Israël, que nous défendons.

Deuxièmement, nous croyons que l’avenir d’Israël dépend de la mise en œuvre d’une solution à deux États du conflit avec le peuple palestinien.

Nous sommes convaincus que les Palestiniens doivent eux aussi jouir d’une patrie qui leur soit propre, et vivre aux côtés d’Israël dans la paix et la sécurité. En tant que mouvement pro-israélien, nous croyons qu’il en va de l’intérêt d’Israël. En tant qu’Américains, nous estimons que tel est l’intérêt des États-Unis. Cela est bon et juste.

Le moment est venu pour Israël de choisir entre trois choses : être une patrie pour les Juifs, rester démocratique ou maintenir son contrôle sur la totalité des terres entre le Jourdain et la Méditerranée.

Seules deux des trois sont possibles. Israël ne peut être à la fois juif et démocratique qu’en renonçant à la terre où un État palestinien pourra être fondé en échange de la paix.

À nos yeux, la cause du peuple palestinien – la création de leur propre État indépendant – est vitale pour notre cause elle-même.

Cela fait trop longtemps que l’argumentaire pro-israélien définit le conflit en termes de tout ou rien, “nous versus eux“, un conflit dans lequel il ne saurait y avoir qu’un seul gagnant.

Notre second principe est qu’être pro-israélien n’est pas conditionné par l’existence symétrique d’un anti. La sécurité d’Israël à long terme dépend en réalité de la réalisation des attentes du peuple palestinien au moyen d’une solution à deux États.

Troisièmement, les sympathisants d’Israël n’ont pas seulement le droit mais encore l’obligation de s’exprimer quand nous estimons que les stratégies ou les actions du gouvernement israélien nuisent à Israël ou portent préjudice aux intérêts à long terme du peuple juif.

Nous ne nous gargarisons pas de critiques à l’encontre d’Israël. C’est le cœur lourd que nous le faisons.

Nous croyons cependant qu’il est possible – et même facile – de distinguer entre la critique de la politique menée par le gouvernement israélien et la mise en question du droit du peuple juif à avoir son propre État.

Ceux qui veulent étouffer les critiques à l’encontre de la politique gouvernementale israélienne au nom de la lutte contre la délégitimisation d’Israël commettent une grave erreur.

Certes, nous allons poursuivre le combat contre l’antisémitisme et nous opposer à ceux qui dénient à Israël le droit d’exister.

Mais nous n’allons certainement pas rester les bras croisés tandis que l’actuel gouvernement d’Israël trace une voie qui corrompt son caractère juif et sape ses principes démocratiques, le menant à l’isolement sur la scène internationale.

Ce ne sont pas les critiques de la politique israélienne qui représentent une menace pour la santé de l’État d’Israël, mais la stratégie mise en œuvre par ce gouvernement en particulier, et le silence ou la complaisance adoptés par trop de membres de l’establishment juif américain quand il faudrait de vigoureuses protestations.

Quatrième principe phare, nous croyons que le vif mais respectueux débat sur Israël ouvert dans la communauté juive américaine lui est bénéfique.

Ce débat suscite une profonde émotion et des discussions passionnées au sein de notre communauté. Mais il n’y a là rien que nous ne puissions maîtriser.

La vivacité et la vigueur du débat ont été la marque du peuple juif des millénaires durant.

Ceux qui pensent qu’il n’est qu’un seul point de vue acceptable sur Israël – le leur – ne devraient pas pouvoir imposer de restrictions à ce qui constitue un discours acceptable au sein de la communauté juive.

Dans la mesure où les portes de cette communauté se ferment devant ceux qui doutent des idées communément admises sur Israël, l’establishment juif met l’avenir de la communauté en danger.

Les attaques visant ceux qui ont des points de vue non conformistes expliquent que la jeune génération prenne ses distances non seulement avec Israël mais encore avec les institutions traditionnelles de la communauté.

Une tentative non moins dangereuse d’étouffer le débat et les désaccords a aujourd’hui cours en Israël. Une législation antidémocratique pose un défi majeur à l’État et à la fibre même qui le constitue en voulant définir de façon restrictive qui est juif, qui est un Israélien loyal et qui est pro-israélien. C’est pourquoi nous sommes particulièrement attentifs à soutenir les voix des sociétés civile et politique israéliennes qui font montre d’un authentique courage politique en défendant les principes que nous partageons et l’intérêt commun dont nous témoignons en faveur d’une solution à deux États.

Notre communauté apprécie les discussions qui font montre d’ouverture et les perspectives qui contestent les idées communément admises courtoisement et avec respect. Cela fait partie intégrante de notre identité juive.

Le cinquième principe qui sous-tend notre mouvement est d’enraciner notre travail dans le terreau des valeurs avec lesquelles nous avons grandi.

Peter Beinart a lancé un défi aux Juifs américains : à eux de tester la possibilité de s’impliquer dans une relation forte avec Israël tout en restant fidèles aux valeurs qui nous sont les plus chères en tant que Juifs et qu’Américains.

C’est parce que nous sommes tellement nombreux à croire que c’est non seulement possible, mais même essentiel, que J Street existe.

Les valeurs centrales de l’éducation que nous avons reçue forment l’axe de ce que nous sommes en tant que peuple : le principe qui veut qu’on ne traite pas autrui comme on n’accepterait pas de l’être soi-même ; les notions fondamentales de justice et de liberté ; la quête de la paix ; et le tikkun olam [6], l’aspiration à rendre le monde meilleur.

Ces valeurs sont au cœur de notre identité. Elles nous rendent fiers de notre héritage et de notre foi. Et nous avons l’intention, en tant que mouvement, de leur donner voix concernant Israël.

Ce sont nos valeurs et nos principes qui nous permettent de tenir sur nos deux pieds fermement plantés au centre de la communauté juive.

Et c’est depuis ce centre que nous allons ouvrir la voie.

En ce seul mois dernier, nous avons emmené les responsables de J Street, des membres du Congrès et des étudiants membres de J Street en Israël, dans les territoires palestiniens et en Égypte pour leur permettre de mieux apprécier l’urgence sur le terrain.

Ces jours-ci, alors que les changements se précipitent au Moyen-Orient et dans l’éventualité d’un vote aux Nations Unies sur la souveraineté palestinienne, tandis que les activistes de droite organisent à Jérusalem des meetings provocateurs destinés à contrer tout effort de paix sérieux, J Street a lancé une campagne intitulée “L’Eté des deux États“.

Que ce soit en tenant des rencontres à domicile au sein des communautés du pays, en parlant à nos amis ou en signant une carte postale adressée à nos élus respectifs au Congrès, nous gagnons des appuis, d’un bout à l’autre des États-Unis, à une solution à deux États et à un Israël juif, sûr et démocratique.

Nous amenons à Washington et tout autour du pays des personnalités israéliennes reconnues afin de mettre en exergue une parole crédible, sensée et profondément sioniste désespérément en attente d’une solution à deux États, non comme un cadeau aux Palestiniens, non parce que le président des États-Unis le veut, mais parce qu’il en va de l’intérêt existentiel, urgent, d’Israël. Par des tournées de conférences, des invitations à des colloques et des vidéos multimédia, nous allons veiller à ce que ces voix israéliennes soient entendues et soutenues vigoureusement et clairement.

En tant qu’étudiants sur les campus, que rabbins en chaire, qu’électeurs et citoyens dans nos communautés – J Street entend prendre l’initiative aux États-Unis.

Nous allons paver la voie d’une solution à deux États, parce que nous nous soucions profondément d’Israël et du peuple palestinien.

Nous allons paver la voie, dans la vie politique américaine, d’une plus grande liberté de parole concernant Israël et le Moyen-Orient, parce que nous nous soucions de l’intérêt des États-Unis.

Nous allons prendre l’initiative d’une discussion plus ouverte et d’un débat plus animé concernant Israël parce que nous nous soucions de la santé à long terme de la communauté juive.

Telle est notre mission. Tel est ce à quoi nous appelons. Et c’est la raison de l’extraordinaire croissance de notre mouvement. Nous sommes ravis de l’émergence de JCall et impatients de travailler chacun dans son milieu respectif et parfois tous ensemble à l’avenir d’un Israël sûr et démocratique, aux frontières définies comme celles de la patrie du peuple juif. Merci.


NOTES

[1] Voir le programme détaillé ainsi que le communiqué final sur le site de JCall :
[->http://www.jcall.eu/Colloque-pour-marquer-le-premier.html]
[->http://www.jcall.eu/JCall-colloque-europeen-du-premier.html]

2] Dont on peut suivre l’intervention sur : [

3] On peut visionner leurs deux interventions sur : [

[4] Une femme fuyant l’annonce (Isha bora’hat miBçorah, Hotsaot haKibboutz haMeou’had, 1ère éd. mars 2008), à paraître en traduction française aux éditions du Seuil en août 2011.

[5] Journaliste, écrivain et professeur de Sciences Politiques, Peter Beinart a notamment publié The Good Fight: Why Liberals-and Only Liberals-Can Win the War on Terror and Make America Great Again, ed. HarperCollins, 2006 ; et The Icarus Syndrome: a History of American Hubris, Harper Collins, 2010 ; il est l’auteur d’un essai récent portant sur les tensions entre libéralisme et sionisme aux États-Unis, qui pourraient selon lui écarter les deux mouvements l’un de l’autre.

[6] Litt. “la réparation de l’univers” : notion répandue dans le judaïsme et particulièrement dans la littérature kabbalistique, qui considèrent comme délibérément inachevée l’œuvre de la Création, laissant ainsi place et rôle à l’humain.