Le 24 septembre 2014, le Comité municipal [litt. local] de planification et de construction de Jérusalem a publié dans un hebdomadaire local l’annonce de la validation du plan n° 14295 concernant la construction de 2 610 unités de logements à Guivat haMatos. À la suite de la vive réaction des Américains, Nétanyahou a prétendu qu’il n’y avait là nul motif à critique. Voici quelques faits en réponse à ses arguments:

Nétanyahou dit: «Il s’agit d’une procédure fondée, à caractère juridique et technique.» le fait est que le processus de validation de plans (de construction) requiert deux étapes. Tout d’abord, l’approbation du Comité de planification (qui a approuvé le programme de Guivat haMatos dès décembre 2012); puis, en second, une publication officielle annonçant la validation desdits plans (qui a eu lieu la semaine dernière). Sans la publication d’une telle annonce dans la presse, le programme n’est pas valide, et ni la délivrance des permis de construire ni la construction ne peuvent démarrer.

Nétanyahou dit: «Ce programme est sans importance.» Les plans concernent un nouveau quartier, comptant 2 610 unités de logement, qui rompt la continuité territoriale entre les localités palestiniennes au sud de Jérusalem (Beith Tsafafa et Shourafat) et le futur État palestinien. Sans cette continuité territoriale, impossible de faire aboutir la solution à deux États [voir carte].

Nir Barkat [le maire de Jérusalem] dit: «On construira à l’intention de Palestiniens à Guivat haMatos.» La vérité est qu’aucune terre palestinienne de droit privé ne figure dans ce programme (Guivat haMatos A). Les terres incluses sont des terres de droit public [litt. terres d’État] et les permis de construire concernant ce programme seront délivrés par l’État, comme dans les cas d’Har Homa, Gilo, Ramot et d’autres localités. L’expérience montre que la construction à Jérusalem-Est est destinée aux Israéliens. Sur approximativement 55 000 unités [de logement] construites depuis 1967 par le gouvernement dans les quartiers de Jérusalem-Est, pratiquement aucunes n’ont été vendues à des Palestiniens. Il n’y a pas de raison de croire qu’il en ira autrement à Guivat haMatos.

Nétanyahou dit: «Shalom Akhshav a voulu saboter ma rencontre avec le président Obama.» Shalom Akhshav informe régulièrement le public des programmes de construction en Cisjordanie et à Jérusalem-Est afin de sauvegarder la solution à deux États. Le moment choisi pour sa dernière annonce en date correspond à celui de l’annonce officielle du programme. Nétanyahou n’aurait pas dû autoriser l’annonce de ce programme s’il ne voulait pas avoir de problèmes avec le président Obama.

En conclusion: S’il souhaite arranger la situation, conséquence directe de sa propre politique, Nétanyahou devrait annoncer tout de suite qu’il ne délivrera aucun permis autorisant de construire à Guivat haMatos… plutôt que blâmer le messager.

carte

image-126.jpg