[->http://www.ynetnews.com/articles/0,7340,L-3364633,00.html]

Yediot Aharonot, 13 février 2007

Trad. : Gérard Eizenberg pour La Paix Maintenant


« Vous aussi, vous pouvez acheter une maison et renforcer le rêve sioniste », proclame une publicité publiée par le Conseil représentatif des colons (Yesha) et l’organisation Amana [Amana : voir note 3 dans notre article précédent : [ ]] en s’adressant à la communauté juive américaine. Le mouvement des colons tente ainsi de faire fondre le gel de la construction en Cisjordanie.

Amana se définit comme « le mouvement des colons de Goush Emounim, dont l’objectif principal est de développer des communautés en Judée, en Samarie, sur le Golan, en Galilée et dans le Néguev. » [[A notre connaissance, Amana n’a jamais contribué au développement de quelque communauté que ce soit en Galilée ou dans le Néguev. Ce qui l’intéresse, c’est la colonisation des territoires occupés (ndt).]]

Les deux groupes ont lancé une campagne pour convaincre les Juifs américains d’acheter une résidence secondaire dans une colonie, en soulignant que le risque est nul : « Votre investissement est sûr, protégé, et légal à 100% », proclame cette publicité.

Virtuellement, le gouvernement n’autorise plus de nouveaux projets de construction en Cisjordanie, et les Israéliens hésitent à investir dans une région dont l’avenir dépend du « plan de convergence » (aujourd’hui oublié), qui pourrait entraîner sa totale évacuation.

Ainsi, Yesha et Amana ont décidé de se tourner vers des Américains qui pourraient avoir un intérêt à bâtir la maison de leur rêve sur les collines de Cisjordanie : un cottage à Kiryat Arba ou une villa à Karnei Shomron. Les prix varient de 94.000 $ à 170.000 $ la maison (prix extrêmement bas par rapport au marché israélien, ndt).

« D’abord, les Américains ont eu peur »

Le mois dernier, l’un des leaders de Yesha, Pinhas Wallenstein, a rencontré aux Etats-Unis des leaders de la communauté juive américaine, et a lancé l’idée de mobiliser des investisseurs, groupes ou individus, susceptibles d’être intéressés par la région.

« D’abord, ils ont eu peur », dit Wallenstein, « ils ont posé pas mal de questions difficiles sur le sort de ces maisons au cas où, encore une fois, il serait décidé d’évacuer une partie de la Terre d’Israël. Ils étaient inquiets, mais en même temps très réceptifs à notre offre. »

Suite à cette visite aux Etats-Unis, Amana a décidé de participer à un salon du logement au New Jersey, où ils tenteront de vendre des maisons dans les colonies.