’Haguit Ofran, responsable de l’Observatoire des colonies de Shalom Akhshav, souhaite attirer l’attention sur une information non reprise par la presse. La semaine dernière, la Ligue arabe s’est réunie et a adopté plusieurs résolutions dont l’annonce aurait précipité Ben Gourion dans une sarabande de joie s’il l’avait entendue, ou lui aurait fait reprendre la danse amorcée lors de la première décision, en 2002.


La Ligue arabe a réitéré son aval à l’Initiative arabe de paix, réaffirmant que tous les pays arabes, si Israël faisait la paix avec les Palestiniens sur la base de la solution à deux États, reconnaîtraient Israël et concluraient avec celui-ci la paix, normalisation des relations comprise.

Tout ne nous plaira pas forcément dans ce qu’ils écrivent, mais plusieurs éléments sont là qui témoignent d’une possibilité réelle de parvenir à la paix. Pour qui ne lit pas l’arabe, voici certains des points qui nous poussent à l’optimisme :

• Chaque fois que Jérusalem est citée en tant que capitale de l’État palestinien, il est précisé qu’il s’agit de Jérusalem-Est ;

• Lorsqu’il est question des réfugiés, ils parlent d’une “solution juste”, et non de concrétisation du droit au retour ;

• Ils insistent sur le fait que la solution est basée sur le principe de deux États et repose sur les frontières de 1967.

Ce qui signifie que la Ligue arabe reconnaît de facto l’existence de l’État d’Israël et considère que la solution à deux États offre une occasion historique de mettre fin au conflit généralisé avec les États arabes.

Elle souligne également à plusieurs reprises que les négociations doivent être sérieuses et limitées dans le temps, précisant que l’initiative de paix arabe ne restera pas indéfiniment sur la table, et qu’une commission spéciale est mise en place afin d’examiner des aspects spécifiques de cette initiative, laquelle fera l’objet d’une conférence dédiée à ces questions.

La conclusion est claire : il y a des chances de paix. Il est interdit de gâcher cette occasion historique alors que pays arabes sont prêts à ouvrir une nouvelle page dans les relations avec l’État d’Israël et ses citoyens.