Immobilisme politique, activisme immobilier… pourrait-on s’interroger : Alors qu’aucune initiative politique n’est prise pour relancer les négociations israélo-palestiniennes, on apprend qu’au sud de Hébron l’armée israélienne a démoli, le 2 février, une vingtaine de maisons – laissant sans abri 80 Palestiniens vivant sans autorisation sur une zone déclarée militaire.

Yariv Oppenheimer, responsable de Shalom Akhshav, fait remarquer que lorsque des colons s’installent sans autorisation sur des « terres d’État », une légalisation intervient généralement. Ce n’est (mais pas toujours) que s’il s’agit terres privées palestiniennes que l’expulsion intervient, souvent après des années de tergiversations. Dans le cas présent, les destructions ont eu lieu quelques heures à peine après l’échec d’une tentative de conciliation.

H’agit Ofran, responsable de l’Observatoire des colonies mis en place par Shalom Akhshav, a insisté sur les dommages que ces destructions causent à Israël en termes d’image, non seulement au vu de ces pauvres hères perchés sur les ruines de leurs habitations, mais aussi parce ce que cette action apparaît comme une provocation, voire un règlement de comptes, vis à vis de l’Europe. L’UE a en effet indiqué qu’elle avait financé dix des installations détruites mardi et appelé «le gouvernement israélien à revoir sa politique de colonisation et de démolition de projets».

Comment ne pas partager les propos de H’agit Ofran: « …ces destructions ne servent pas l’intérêt d’Israël… »