Sources : Ha’aretz, passim

Traduction : Gérard Eizenberg pour La Paix Maintenant


« J’espère que le mouvement de gauche élargi deviendra une alternative au Parti travailliste », a déclaré Amos Oz dimanche. « Le rôle historique du Parti travailliste est terminé, il ne présente plus aucun programme et rejoint n’importe quelle coalition. » Amos Oz a fait partie d’une trentaine d’intellectuels et de personnalités présents à la conférence de presse qui annonçait le lancement de ce nouveau parti.

Parlant du refus d’Ehoud Barak, président du Parti travailliste, de s’engager à ne pas faire alliance avec une coalition dirigée par le leader du Likoud Benjamin Netanyahou, Amos Oz a encore ajouté : ‘ »Pendant des années, il y a eu un fossé énorme entre les paroles et les actes du Parti travailliste. » Il espère que le potentiel électoral de ce nouveau mouvement pourra se traduire à la Knesset, en réunissant le Meretz, d’ex-travaillistes, des écologistes, les électeurs de Dov Khenin (candidat communiste battu, mais avec un excellent score, aux élections municipales de Tel Aviv), des religieux de la mouvance Reform et des Arabes.

Ce nouveau parti n’a pas encore de nom officiel. Compte tenu du désir de changement de nombre de ces nouveaux soutiens, le nom « Meretz » sera réévalué dans les prochains jours. La crainte, alimentée par les sondages, est que de nombreux électeurs de gauche préfèrent voter pour Tzipi Livni et le Kadima de centre droit, qui apparaît aujourd’hui comme la seule alternative crédible au Likoud de Benjamin Netanyahou et comme engagée sur la voie de la négociation avec les Palestiniens.

Parmi les personnalités présentes à la réunion de vendredi dernier, on comptait, outre Amos Oz, Uzi Bar’am, ancien ministre travailliste, Gilad Sher, ancien conseiller diplomatique de Barak, Mordekhai Kremnitzer, professeur de droit à l’Université Hébraïque de Jérusalem, Avraham Burg, ancien président (travailliste) de la Knesset et Tzali Reshef, l’un des fondateurs de Shalom Akhshav (La Paix Maintenant) et ancien député.

D’autres soutiens au nouveau parti sont attendus, comme ceux de l’ancien ministre travailliste Shlomo Ben Ami et du romancier David Grossman. Quant à Ami Ayalon, récent démissionnaire du Parti travailliste, qui a négocié avec le Meretz, il préfère rejoindre, soit le parti Meimad (petit parti religieux traditionnellement allié aux travaillistes), soit Kadima.