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Ha’aretz, 31 octobre 2006


Mardi, lors d’une conférence à l’université de Tel-Aviv, le ministre de la défense Amir Peretz a fait l’éloge de l’initiative de paix saoudienne en parlant de « base de négociation ».

Bien que Peretz ait souligné qu’il n’adoptait pas le plan, mais qu’il estimait qu’il avait un potentiel, il est le représentant israélien officiel le plus important à le prendre en considération.

« Nous pouvons considérer l’initiative de paix saoudienne comme une base de négociation », a-t-il déclaré, en ajoutant : « Cela ne signifie pas que nous adoptions l’initiative saoudienne, mai elle peut servir de base de négociation. »

Le plan saoudien de 2002 appelait à une paix globale entre Israël et le monde arabe. Mais Israël refusait l’appel à un retrait total de tous les territoires conquis en 1967, y compris la Cisjordanie et Jérusalem Est.

Peretz a aussi dit qu’il avait l’intention de remettre les négociations avec la Syrie à l’ordre du jour : « Si Assad montre qu’il peut sortir de la voie radicale et terroriste, et établir une paix véritable, le suis certain de pouvoir trouver en Israël des partenaires pour dialoguer avec la Syrie, dont certains qui auront du mal à faire des concessions douloureuses (territoriales) ».

Un certain nombre d’étudiants ont hué Peretz pendant son discours en l’appelant « tueur d’enfants », faisant apparemment référence au nombre d’enfants tués au cours de la récente guerre au Liban et aux opérations militaires israéliennes dans la bande de Gaza. Ils ont brandi des pancartes : « Peretz a promis de l’éducation et des fonds – Tout ce que nous avons eu, ce sont des tanks et des cadavres » et « A Gaza, on a faim – Arrêtez l’occupation ».

Les manifestants ont accusé Peretz d’avoir « promis une révolution sociale, mais d’avoir conduit Israël dans une nouvelle guerre financée par un gouvernement raciste qui s’intéresse plus à la menace iranienne qu’à la menace socio-économique. » Des manifestants se tenaient à l’entrée de l’auditorium où Peretz devait parler, pour tenter d’empêcher les autres d’entrer.

Matan Kaminer, étudiant et refuznik, qui se trouvait dans la salle, a dit que la police a dispersé les manifestants en quelques minutes, usant de force excessive.

Le porte-parole de l’université a répondu que « Peretz est une personnalité protégée. Quand une telle personnalité arrive, nous agissons en vertu de consignes de sécurité très strictes. »